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Dall'Abaco : Concerti à piu Istrumenti, op. 6. Rasi.
Diapason de mars 2009
Critique de Roger-Claude Travers
Format : 2 CD Digipack
Durée totale : 01:29:45
Prise de son : Stereo

Label : Stradivarius
Référence : STR33791
EAN : 8011570337917

Année d'édition : 2008
Date de sortie : 24/11/2008

Genre : Classique
Evaristo Felice Dall'Abaco (1675-1742)
Concerti à piu istrumenti, Opera Sesta (op. 6) (1735)

Il Tempio Armonico (Orchestre Baroque de Vérone)
Alberto Rasi, direction
Davide Monti, leader

Après leur excellent enregistrement de l’op. 5 de Dall’Abaco, encensé par la critique, les membres de l’ensemble italien Il Tempio Armonico et leur chef Alberto Rasi, s’attaquent à l’op. 6. Un disque d’une grande vitalité dans le plus beau style baroque italien, mettant en lumière la musique d’un compositeur qui commence à retrouver aujourd’hui, grâce en partie au label Stradivarius, la notoriété dont il jouissait de son vivant.

Comme de nombreux musiciens italiens avant et après lui, Dall’Abaco dut quitter sa patrie de Vérone pour aller chercher fortune et emploi à la cour de l’électeur de Bavière dès 1704; il devait y passer le reste de sa carrière et de sa vie. Ce troisième et ultime recueil de concerti de 1735 (sa dernière œuvre imprimée), conclut sa carrière éditoriale par une sorte de brillante rétrospective des styles cultivés par l’auteur : s’y côtoient des concertos où pétille l’esprit de Vivaldi son illustre contemporain, d’autres où se retrouve l’esprit du concerto grosso du début du siècle, tandis que d’autres pièces ouvrent un aperçu stupéfiant sur les créations à venir de Sammartini, des premiers symphonistes de l’école de Mannheim, et même de ceux de la deuxième moitie du XVIIIème siècle (Concertos n° 5,11,6). En effet, Dall’ Abaco comme d’autres de ses contemporains renonce au concerto de soliste systématique à la Vivaldi pour s’orienter dans ses créations les plus avantgardistes vers une symphonie pour cordes déguisée en concerto, comme par exemple Albinoni dans son merveilleux Opus X paru la même année, hélas trop peu connu, où l’auteur atteint l’apogée de son art. Les interprètes démontrent une connaissance intime de ces œuvres raffinées. Une perle…baroque. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Evaristo Felice dall'Abaco (12 juillet 1675 à Vérone - 12 juillet 1742 à Munich), est un violoniste, violoncelliste et compositeur italien. Dall'Abaco est un élève de Giuseppe Torelli, avec qui il apprend le violon et le violoncelle. En 1696, il se produit en concert avec Tommaso Antonio Vitali à Modène. À partir de 1704, il est violoncelliste de chambre à la cour de Munich. Dans les années 1704 à 1715, il suit son maître Maximilien-Emmanuel de Bavière à Bruxelles, Mons et Compiègne, et retourne avec lui à Munich en 1715, où il devient Konzertmeister. (Wikipedia) / Le début du vingtième siècle a connu un renouveau d’intérêt pour la musique du compositeur. On considérait alors les œuvres de Dall’Abaco comme 'le plus pur et le plus bel exemple de la musique de chambre italienne au sommet de son évolution', surpassant même les œuvres de Corelli. (Goldberg Magazine)

Sans vouloir être désobligeant à son égard, force est de constater que l’histoire de la musique n’a pas accordé une très grande place à Evarísto Felíce Dall’Abaco (1675-1742) dont la carrière a été éclipsée par celle, plus brillante et féconde, d’Antonio Vivaldi. Né comme ce dernier en Italie (à Vérone), décédé comme lui en terre « allemande » (Vivaldi meurt à Vienne en 1741, Dall’Abaco disparaît à Munich une année plus tard), il découvrit la musique par le violoncelle alors que son illustre cadet (Vivaldi naît en 1678) fut essentiellement violoniste. Evarísto Felíce Dall’Abaco, entré dès 1696 au service du duc Rinaldo d’Este, fait publier ses premiers concertos en 1705, année où il est attaché à la cour du prince électeur Maximilian II Emanuel de Bavière, établie à Munich, où il entretenait, aux dires des contemporains, un orchestre de grande qualité. A la mort de son protecteur en 1726, notre compositeur doit se plier aux exigences modernes de son nouveau maître Karl Albert (qui, sous le nom de Charles VII, fut empereur du Saint Empire romain germanique de 1742 à 1745) : c’est dans ce cadre et à son intention que Dall’Abaco publie en 1735 ses Concertí a píù instrumentí opus 6, objet du présent disque.

Le style d’Evarísto Felíce Dall’Abaco est, comme on pouvait s’en douter, marqué par Vivaldi et ses contemporains : si le premier concerto du disque (Concerto XII in re) fait, notamment dans l’Allegro ma non troppo, indéniablement penser au troisième mouvement du concerto Il Riposo RV 270 et l’Aria cantabile du Concerto II in mi rappelle également plusieurs opus tirés de l’Estro Armonico du célèbre Vénitien, on peut trouver dans le Concerto IV in si minore quelques accents propres cette fois à Pietro Locatelli (1695-1764), né à Bergame avant de devenir amstellodamois à partir de 1729. Dans un cas comme dans l’autre, les musiciens de l’ensemble Il Tempio Armonico servent cette musique avec enthousiasme, la virtuosité des violons étant, et c’est tant mieux, souvent masquée par une très grande attention portée à la musicalité. Généralement, au sein de ce petit orchestre (quatorze musiciens dont un luth et un clavecin, les autres étant tous des instrumentistes à cordes), on ne compte que peu de parties solistes. A la différence cette fois de Vivaldi qui privilégiait le dialogue entre soliste et ensemble, Dall’Abaco opte en effet davantage pour la conversation généralisée où trois groupes de violons s’entremêlent, se répondent ou, au contraire, jouent de concert.

Il serait donc faux de dire que Dall’Abaco n’a été qu’un pâle imitateur de compositeurs italiens de son époque. En effet, au-delà de son traitement du violon, on peut remarquer certains traits qui mettent en évidence l’influence, sinon du classicisme naissant, du moins d’une époque qui, par certains côtés, marque le déclin de la musique orchestrale baroque italienne telle qu’on a pu la connaître depuis Arcangelo Corelli (1653-1713). Ainsi, le largo du Concerto X in do, par ses accents rustiques et le jeu qu’il déploie avec les silences de la partition, est-il éclairé d’une lumière particulière. Il faut surtout écouter le Concerto V in sol, dont le premier mouvement s’apparente fortement à certaines compositions de Carl Philipp Emanuel Bach, voire de Joseph Haydn.

Au total, il s’agit donc d’un disque plaisant, naturellement pas indispensable, très bien réalisé, qui montre une fois encore le véritable foisonnement musical de l’Italie baroque et honore un compositeur dont les réalisations, c’est le moins que l’on puisse dire, n’encombrent pas les bacs.

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