 Le claveciniste argentin Guillermo Brachetta, qui prévoit d’enregistrer la totalité des pièces pour clavecin de François Couperin, a choisi de commencer son odyssée par le livre IV. Celui-ci, le dernier, composé par un Couperin à la santé fragile, trois ans avant sa mort, a souvent des tonalités d’adieu et se teinte ici et là d’une certaine mélancolie, en particulier dans le dernier ordre. Bien des pièces sont néanmoins nettement extraverties et souriantes. Jouer ces œuvres aux titres si évocateurs, c’est de toute façon convoquer les humeurs, les choses et les visages les plus variés. Il y faut un talent complet, fait d’un mélange idéal de simplicité – car Couperin, on le sait, n’aimait pas la vaine virtuosité et préférait être touché que surpris – et de fantaisie – car c’est toujours la vie sous toutes ses formes, humaine, animale, sociale, sentimentale, etc., que célèbre Couperin. Guillermo Brachetta, qui joue un instrument construit en 2010 par Keith Hill d’après Pascal Taskin (1769), se montre tout à fait à la hauteur de la tâche. (Emmanuel Lacoue-Labarthe)  Acclaimed harpsichordist Guillermo Brachetta returns to Resonus to begin a major recording of the complete Pièces de Clavecin by the French Baroque master, François Couperin. Often wistful and valedictory in tone, the fourth and final book of this landmark collection of keyboard music was completed at the very end of Couperin’s life and in the grip of failing health. Containing many vivid musical representations of real characters, Couperin’s grace and elegance in writing for this instrument is evident to the very end.
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