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Format : 5 CD Total Time : 05:53:32
Recording : 2005-2009 Location : Kligenmünster Country : Allemagne Sound : Stereo
Label : Audite Catalog No. : AUD21411 EAN : 4022143214119
Publishing Year : 2011 Release Date : 13/06/2011
Genre : Classical
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Dimitri Chostakovitch (1906-1975)Quatuors à cordes n° 1 en do majeur, op. 49 n° 2 en la majeur, op. 68 n° 3 en fa majeur, op. 73 n° 4 en ré majeur, op. 83 n° 5 en si bémol majeur, op. 92 n° 6 en sol majeur, op. 101 n° 7 en fa dièse mineur, op. 108 n° 8 en do mineur, op. 110 n° 9 en mi bémol majeur, op. 117 n° 10 en la bémol majeur, op. 118 n° 11 en fa majeur, op. 122 n° 12 en ré bémol majeur, op. 133 n° 13 en si bémol mineur, op. 138 n° 14 en fa dièse majeur, op. 142 n° 15 en mi bémol mineur, op. 144 Quatuor Mandelring
Sebastian Schmidt, violon Nanette Schmidt, violon Michel Scheitzbach, alto Bernhard Schmidt, violoncelle
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Le corpus des quatuors à cordes de Chostakovitch est comme celui de Beethoven : Journal intime et parcours initiatique. Chaque quatuor est liée à une situation particulière de la vie et du ressenti du compositeur, réaction au régime politique ou santé physique et morale. Jusqu’au cinquième, les quatuors relèvent de la période stalinienne (les 4ème et 5ème resteront dans les tiroirs jusqu’en 1953). Du sixième au quinzième, ultime testament écrit après de lourds problèmes de santé, chaque œuvre obéit à un programme implicite. Chostakovitch eut souvent recours au cryptage de ses œuvres pour échapper au joug stalinien et pour y imprimer son sceau, comme sa signature musicale (CDSH) ou le rythme de dactyle, récurrent motif du destin. Ces modalités sont à prendre en compte dans l’interprétation. Il existe certainement une constante doloriste, anxiogène, dans de nombreux quatuors mais aussi une ironie, une allégresse feinte ou non, des sursauts de vitalité, un souffle que l’on retrouve dans les symphonies. Les enregistrements des Manderling s’étalent sur 4 ans mais témoignent d’une homogénéité remarquable. La cohésion du quatuor est bien mise en valeur par la prise de son. Excellent premier violon qui donne l’impression de guider ses partenaires, ce qui renforce cette lisibilité d’ensemble. Par contre, nulle trace d’acidité, de déformation, de grotesque, d’expression idiomatique. Le 11ème qui regorge d’une grande variété d’ambiances, paraît un peu raide, trop linéaire. Un vibrato opportun et non envahissant, traduit d’autres affects : tendresse, nostalgie, amertume. Exemple : dans le 2ème quatuor : l’urgence de la ligne de violon du Lamento reste en suspens et les phrasés manquent de densité dans la longueur. Par contre, la dynamique précipitée de la valse est bien rendue. La texture ramassée du 7ème également. Les quatuors les plus « lyriques » sont les plus réussis. Reste en tonalité générale, un voile d’introspection et une qualité de chant évidente. Une intégrale à réécouter. (Jérôme Angouillant)
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