Brahms Les Trios Pour Piano Trios Talweg - Adw7566 7 - Pavane - Classical - Our Labels

Sommets incontestés de la musique de chambre romantique, composés tout au long de sa vie, les 3 trios de Brahms ont en commun une richesse thématique telle que de nombreuses auditions ne suffisent pas à en épuiser toutes les beautés. Leur discographie est évidemment pléthorique et ce n'est pas sans méfiance que l'on voit paraître une nouvelle intégrale, signée d'un nom inconnu, le trio Talweg et de surcroît bien courte en minutage. L'ignorer serait cependant passer à côté d'une superbe réussite. Une prise de son exemplaire, réalisée salle Colonne à Paris nous restitue toute la subtilité des interprètes : écoutez par exemple le doux vibrato du violoncelle lors de l'introduction du premier trio. La comparaison avec d'autres enregistrements de référence permet de dégager les particularités de cette interprétation : une version de contrastes, altière, fiévreuse et emportée dans les mouvements rapides et au contraire d'une douceur extrême dans les mouvements lents, sans le moindre alanguissement. Le second mouvement du deuxième trio est à cet égard emblématique : le violon impulse un mouvement inexorable qui s'atténuera progressivement pour dégager une émotion intense dans la berceuse centrale. Du grand art et une intégrale que l'on réécoutera souvent ! (Denis Jarrin)

Après un premier enregistrement consacré à Tchaikovski et Chostakovitch, récompensé par un Diapason d’Or, les trois jeunes musiciens du Trio Talweg - le violoniste français Sébastien Surel, le violoncelliste belge Sébastien Walnier et la pianiste franco-brésilienne Juliana Steinbach - s’attaquent aux chefs d’oeuvre de la musique de chambre de Brahms, avec l’intégrale de ses trios pour piano et cordes. La composition de ces trois oeuvres magistrales couvre une large période de la vie créatrice de Johannes Brahms - depuis la fougueuse première version de l’opus 8 écrite par un jeune homme de vingt ans (1853) jusqu’aux deux trios de la maturité, l’opus 87 (1880-1882) et l’opus 101 (1886), suivis du remaniement en profondeur de l’opus 8 (1889) par un créateur au sommet de son art. C’est cette dernière version du premier trio, qui conjugue admirablement les élans de jeunesse et la puissance narrative du compositeur, qu’interprète le Trio Talweg en ouverture de son intégrale.