On a rarement vu aussi peu d’informations sur une pochette de disque : en dehors des dates d’enregistrement, rien sur l’interprète, le compositeur, la musique contenue dans les 4 CD de ce coffret édité par le label américain Centaur Records ! Pourtant la pianiste américaine Kirsten Johnson établie de longue date au Royaume-Uni nous y révèle qu’avant Gershwin, Barber ou Copland, il a bien existé des compositeurs américains. Comme ce Benjamin Carr né à Londres en 1768, émigré aux Etats-Unis en 1796, où il s’établit comme acteur, musicien, compositeur, éditeur de musique à Philadelphie puis à New York. On est impatient de découvrir cet exact contemporain de Beethoven, mais on déchante vite en constatant d’abord l’absence d’œuvres d’envergure : les six « sonates » pour piano ne dépassent pas les 18 minutes au total ! Idem pour les six « sonatines », le reste étant constitué de « divertimenti » et autres dizaines de piécettes n’excédant jamais les 2 minutes, à l’exception de quatre « rondos » ou « fantaisies » sur des airs traditionnels américains. Tout cela pourrait être distrayant, à défaut d’inspiration, mais le jeu terriblement scolaire de l’interprète ne fait rien pour donner un tant soit peu de chic et de charme à une œuvre bien pâlichonne. (Jean-Pierre Rousseau) Benjamin Carr was born in London on September 12, 1768. Carr immigrated to the United States in 1793. Carr worked as an actor, singer, pianist, organist, and composer. Carr was prolific as a composer, writing operas, pantomines, masses, sacred hymns and anthems, many songs, and a prodigious amount of music for organ and pianoforte.
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