Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Variations Goldberg, BWV 988 (trans. pour quintette de flûtes à bec)
Sonates et partitas pour violon seul, BWV 1001-1006 (trans. pour guitare)
Suites pour violoncelle seul, BWV 1007-1012 (trans. pour saxophone baryton)
Concertos pour hautbois, BWV 1053, 1055, 1056 et 1060 (reconstructions pour hautbois, violon et hautbois d'amour)
Concertos pour flûte à bec, BWV 1053, 1055 et 1059
Concertos pour violon, BWV 1041-1043 (trans. pour orgue)
Sonates en trio, BWV 525-530 (trans. pour flûte d'amour, traverso et clavecin)
Variations Goldberg, BWV 988 (trans. pour trio à cordes)
Reconstructions de Concertos, BWV 1052, 146, 188 (pour orgue), BWV 35, 1059 (pour clavecin), BWV 1055 (pour viola da braccio), BWV 1064 (pour 3 violons)
Suites pour guitare, BWV 995-999, 1000, 1004 et 1006
Sonates, partitas et suites, BWV 1001, 1002, 1004-1006, 1010-1012 (trans. pour clavecin)
Transcriptions pour piano de Ferrucio Busoni (BWV 532, 533, 552, 564, 565, 1004 et préludes chorals)
Transcriptions pour piano d'Eugène d'Albert (BWV 532, 534, 536-538, 540, 541, 582
Transcriptions pour orchestre symphoniques de Leopold Godowski (Airs, Fugues, toccatas et préludes chorals)

Francesco Teopini, guitare
Henk van Twillert, saxophone baryton
Andrius Puskunigis, hautbois, hautbois d'amour
Erik bosgraaf, flûtes à bec
Daniele Boccaccio, orgue
Mario Folena, flûtes baroques
Roberto Loreggian, clavecin
Luigi Attademo, guitare
Sandro Ivo Bartoli, piano
Emanuele Delucchi, piano
Amati String Trio
Ensemble Cordevento
Quintette Seldom Sene
St Christopher Chamber Orchestra
Donatas Katkus, direction
Insieme Strumentale di Roma
Giorgio Sasso, direction
Bournemouth Symphony Orchestra
José Serebrier, direction

De tout temps, la musique de Bach a fait l'objet de très nombreuses transcriptions et arrangements en tout genre. Ce gros coffret Brillant de vingt disques en donne une idée partielle mais révélatrice de l'eccéité et du faramineux potentiel transformatif du langage de Bach. Si la plupart des enregistrements ont déjà été publiés, d'autres sont passés inaperçus lors de leur parution ou sont simplement inédits. De cette collection bigarrée et forcément d'un intérêt variable, chacun y trouvera son compte. Des transcriptions de Busoni jouées ici de façon laconique par Sandro Ivo Bartoli, on préférera la version inspirée de Nikolai Deminenko issue de la série Hypérion. Idem pour celles d'Eugen d'Albert mal servies par le piano mat et bas de plafond d'Emanuele Delucchi. Le clavecin est mieux représenté. Les transcriptions bien connues de Gustav Leonhardt sont fidèlement restituées par le jeu soyeux et habile de Roberto Loreggian. Les Suites pour guitare et les arrangements des Sonates pour violon de Francesco Teopini offrent une belle alternative à l'instrument original. Outre les intéressantes reconstitutions de concertos qui composent une partie conséquente du coffret, on passe sur les arrangements symphoniques de Stokowski, d'un kitsch et d'un pompeux indigne d'une musique de film hollywoodien ; pour retenir ce qui fait l'exacte essence de cette mine discographique : les stupéfiants arrangements pour saxophone Henk von Twillert des Suites pour violoncelle (Une gageure réussie) ainsi que deux versions des Variations Goldberg, la première arrangée pour un quintette de flûtes par Marian Martinez Ayerza, excentrique et conventionnelle à la fois, et l'autre, saluée en son temps, pour trio à cordes du violoniste Dmitri Sitkovetsky. Une mine vous dis-je ! (Jérôme Angouillant)

La musique de Bach est souvent considérée comme indestructible, en ce sens que peu importe la manière dont elle est interprétée ou quel qu’en soit l’arrangement, la quintessence de son esprit y survit. À l'époque baroque, la pratique d'arranger sa propre musique ou celle d'autres compositeurs est monnaie courante, et Bach lui-même est un infatigable transcripteur et arrangeur, utilisant son propre matériau à des fins multiples. En plus d'une économie de temps et d’énergie créatrice, il permet à d'autres instrumentistes de jouer une musique d'une grande puissance et d'une valeur universelle. À travers les 20 disques que contient ce remarquable coffret, Brilliant Classics nous offre un panorama très complet des arrangements et des transcriptions d’œuvres de Bach, pour une grande variété d’instruments ou de combinaisons instrumentales : quintette pour flûtes, guitare, trio à cordes, saxophone et même un orchestre symphonique complet ! Quelle que soit la manière dont nous entendons la musique de Bach, son génie et sa beauté, son message de vérité et d'humanité transparaissent ! Une édition indispensable tant pour les mélomanes curieux que pour les inconditionnels du Cantor de Leipzig.

This fascinating set provides a refreshing window onto a much studied, much idolised, and oft performed master of composition, allowing many of his familiar works to appear in a new light, recognisable and yet transformed. Bach’s music is often described as indestructible, in the sense that no matter how it is performed, or in whichever arrangement, its essential spirit survives. Many of the transcriptions included here represent the work of contemporary, world-class performers bringing Bach’s masterpieces into the repertoire of their own instruments or ensembles, thereby giving new timbres to the genius of Bach’s contrapuntal lines. The much loved Goldberg Variations, for example, are given not one, but two new arrangements, as the interwoven voices for keyboard are divided between the members of a string trio and a recorder quintet. Others are scholarly reconstructions of concertos for what might well have been Bach’s originally intended instruments – versions that were subsequently lost to future generations. From 1729 Bach directed the Leipzig Collegium Musicum, an association consisting of students and musical citizens, and for his performances with them Bach needed to provide secular works. But his time was largely absorbed with writing sacred music for St Thomas’s Church in his role as Kantor. So Bach devised harpsichord concertos by adapting concertos he had originally written for other instruments. Musicologists believe that the seven works known today as Bach’s concertos for solo harpsichord were initially composed as violin or oboe concertos. A third category included here might be called Bach transcriptions by 20th-century “giants”. The great Dutch harpsichordist Gustav Leonhardt arranged for the harpsichord various major works by Bach – five from solo violin works, three from solo cello suites and two movements from a partita for solo flute and a suite for solo lute respectively. These are classics of the arranger’s art, refined and thoroughly idiomatic. The composer, conductor, teacher and virtuoso Ferruccio Busoni, a complex visionary figure of German-Italian ancestry, made a succession of masterly and sensitive piano adaptations of Bach’s works. Unlike Liszt, Tausig and others, who sought to simply imitate the organ in pianistic terms, Busoni achieves a kind of alchemy – the specific sound of an organ in a resonant church – by means of selective doubling, registration (octave placement on the keyboard), pedal and distribution. Eugen d’Albert was born in Scotland to an English mother and a German-born father of French/Italian descent. In the early 1880’s he settled in Germany, where he became one of Liszt’s greatest pupils. Acknowledged as one of the world’s outstanding virtuosi, he was also a prolific composer. His Bach arrangements are quite different from Busoni’s – more reticent, simpler, more economical and more closely aligned with those by Liszt. The celebrated conductor Leopold Stokowski – who was an outstanding organist before he developed his conducting career – made rich, sometimes extravagant orchestral arrangements of many of his favourite Bach organ works, in order to introduce them to a different kind of audience. A grand, extrovert work such as the famous Toccata and Fugue in D minor might be judged the ideal music for Stokowski’s colourful treatment, while ‘Nun komm, der Heiden Heiland’ is most sensitively handled. Stokowski also arranged the so-called Air on the G string (from the Third Orchestral Suite), movements from cantatas, an aria from the St John Passion and a movement from the Harpsichord Concerto in D minor. His arrangements show deep understanding of the unlimited expressive power of the symphony orchestra.