Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Passion selon St. Marc, BWV 247

Dominique Horwitz, orateur
Amarcord
Kölner Akademie
Michael Alexander Willens, direction

La diversité des sources et les inévitables incertitudes d’ordre musicologique conditionnant la reconstitution de la Passion selon Saint-Marc, restée fragmentaire, ne doivent en aucun cas contrarier l’auditeur désireux d’enrichir sa relation à la musique de Bach. Cette œuvre créée le vendredi saint de l’an 1731 et reprise dans les mêmes circonstances en 1744 n’a pas la puissance dramatique des deux célèbres passions antérieures mais retrouve souvent leur profondeur. Les vifs contrastes, les rapides successions de « scènes » et les fréquents changements de registres qui les caractérisent laissent place à un rythme fluide et plus lent construit sur la parfaite régularité de l’alternance des chorals (ou arias) et des récitatifs. Ces derniers sont exclusivement des lectures (cas unique dans la musique sacrée de Bach) de l’évangile, phénomène étonnant confirmant l’impression de dépouillement et de sobriété de l’ensemble de la Passion. La plupart des chorals, constituant la majeure partie de l’œuvre, proviennent d’un recueil établi en 1735 par un élève de Bach, Johann Ludwid Diel, d’après la bibliothèque privée du cantor. La musique de trois des arias est issue de l’Ode Funèbre BWV 198 tandis qu’une autre a pour origine la cantate BWV 54. Saluons une fois de plus la valeur de l' interprétation et les qualités du travail éditorial poursuivi par Carus. Le livret traduit en français permet de dissiper au profane les brumes qui entourent souvent le monde musicologique. (Pascal Edeline)

La Passion selon Saint Marc appartient aux joyaux les moins connus des œuvres sacrées de J.S. Bach. Cet enregistrement, se basant sur la version reconstruite de 1731 publiée chez Carus et réalisé dans la Frauenkirche de Dresde, en est d’autant plus spectaculaire. Le célèbre comédien Dominique Horwitz récite le texte de l’Evangéliste en alternance avec les arias et les chœurs, interprétés avec une expression dramatique prenante par amarcord et la Kölner Akademie sous la direction de Michael Alexander Willens.