Johann Christian Bach (1735-1782)
Domine ad adjuvandum, Warb E 14
Confitebor tibi Domine, Warb E 16
Beatus vir, Warb E 17
Laudate pueri Dominum, Warb E 19
Magnificat en do majeur, Warb E 22

Joanne Lunn, soprano
Elena Biscuola, alto
Georg Poplutz, ténor
Thomas E. Bauer, basse
Süddeutscher Kammerchor
Concerto Köln
Gerhard Jenemann, direction

Le résultat d’une conversion. Arrivé à Bologne pour étudier auprès du Padre Martini, Jean-Chrétien Bach s’enticha de l’Italie. Milan lui offrit son premier poste d’organiste au milieu des années 1760, mais dés 1757 il avait abandonné la foi luthèrienne de son père pour embrasser le catholicisme, condition préalable à toute obtention de commande de musique religieuse dans les divers royaumes ultramontains. On peut lire ces Vêpres de Milan, assemblage de certaines des plus belles pièces sacrées écrites entre 1757 et 1760 par le futur auteur de Thémistocle, comme un portrait vivant du jeune-homme. Le style galant y est omniprésent, cette musique d’église est très romaine, en lumière, plus soucieuse de plaire que de croire, plus sensuelle qu’élevée. Mais qui s’en plaindrait ? Pas l’élégante équipe réunie par Gerhard Jenemann qui trousse alertement ces musiques, n’oubliant jamais leur heureuse latinité (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Pour l’ultra protestante famille Bach – ainsi que pour la recherche musicale allemande des 19ème et 20ème siècles, Johann Christian Bach, qui se convertit à la religion catholique et se consacra à l’opéra italien, était considéré comme la brebis galeuse. Avant sa carrière brillante de compositeur d’opéra et d’organisateur de concerts à Londres, il fut organiste au dôme de Milan de 1757 à 1760. Il composa pendant cette période de nombreuses œuvres sacrées qui comptent parmi les plus méconnues de ses compositions. Le quatuor de solistes composé entre autres de Joanne Lunn et Thomas E. Bauer, le Süddeutsche Kammerchor et Concerto Köln sous la direction de Gerhard Jenemann nous dévoilent un Johann Christian Bach totalement méconnu, et nous font comprendre pourquoi le “Bach de Londres“ était aussi appelé le “Bach de Milan“.