Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Aria "Doch weichet, ihr tollen, vergeblichen Sorgen" de la Cantate BWV 8, pour basse, flûte, cordes et basse continue
Aria "So schnell ein rauschend Wasser schiesst" de la Cantate BWV 26, pour ténor, flûte, violon et basse
Aria "Kommt, ihr angefocht'nen Sünder" de la Cantate BWV 30, pour alto, flûte, cordes et basse continue
Aria "Wohl euch, ihr auserwählten Seelen" de la Cantate BWV 34, pour alto, 2 flûtes, cordes et basse continue
Aria "Erbarme dich! Laß die Tränen dich erweichen" de la Cantate BWV 55, pour ténor, flûte et basse continue
Aria "Gott ist unser Sonn' und Schild!" de la Cantate BWV 79, pour alto, flûte et basse continue
Extraits de la Cantate BWV 94
Aria "Ach, ziehe die Seele mit Seilen der Liebe" de la Cantate BWV 96, pour ténor, flûte et basse continue
Chœur "Was Gott tut, das ist wohlgetan" de la Cantate BWV 99, pour flûte, hautbois d'amour, cordes et basse continue
Aria "Was Gott tut, das ist wohlgetan, er wird mich wohl bedenken" de la Cantate BWV 100, pour soprano, flûte et basse continue
Aria "Gedenk an Jesu bittern Tod" de la Cantate BWV 101, pour soprano, alto, flûte, hautbois de chasse et basse continue
Aria "Erschrecke doch, du allzu sichre Seele" de la Cantate BWV 102, pour ténor, flûte et basse continue
Chœur "Was willst du dich betrüben" de la Cantate BWV 107, pour 2 flûtes, 2 hautbois d'amour, cor, cordes et basse continue
Aria " Ihr Gedanken und ihr Sinnen" de la Cantate BWV 110, pour ténor, 2 flûtes, cordes et basse continue
Aria "Jesus nimmt die Sünder an" de la Cantate BWV 113, pour ténor, flûte et basse continue
Aria "Wo wird diesem Jammertale" de la Cantate BWV 114, pour ténor, flûte et basse continue
Extraits de la Cantate BWV 115
Aria "Laß, o Welt, mich aus Verachtung" de la Cantate BWV 123, pour basse, flûte et basse continue
Aria "Ich will auch mit gebrochnen Augen", pour alto, flûte, hautbois d'amour et basse continue
Aria "Laß, o Fürst der Cherubinen" de la Cantate BWV 130, pour ténor, flûte et basse continue
Aria "Ich säe meine Zähren" de la Cantate BWV 146, pour soprano, flûte, 2 hautbois d'amour et basse continue
Aria "Susser Trost, mein Jesus kommt" de la Cantate BWV 151, pour soprano, flûte, hautbois d'amour, cordes et continuo
Aria "Nur durch Lieb und durch Erbarmen" de la Cantate BWV 164, pour alto, 2 flûtes et basse continue
Aria "Ermuntre dich, dein Heiland klopft" de la Cantate BWV 180, pour ténor, flûte et basse continue
Aria "Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto" de la Cantate BWV 191, pour soprano, ténor, 2 flûtes, cordes et basse continue
Aria "Seele, deine Spezereien" de l'Oratorio de Pâques BWV 249, pour soprano, flûte et basse continue

Arleen Augér, soprano
Helen Donath, soprano
Julia Hamari, alto
Helen Watts, alto
Marga Hoeffgen, alto
Aldo Baldin, ténor
Adalbert Kraus, ténor
Kurt Equiluz, ténor
Philippe Huttenlocher, basse
Peter-Lukas Graf, flûte
Bach-Collegium Stuttgart
Helmuth Rilling, direction

Les Cantates de Bach de Rilling sont l'un des derniers monuments conçus dans la conception traditionnelle qui prévalait avant le déclenchement de la « révolution baroque », initiée par G. Leonhardt et N. Harnoncourt. La publication de cette compilation, montre que, pour datée qu'elle soit devenue, cette interprétation joue toujours un rôle de balise, et qu'elle a encore à nous surprendre, à nous apprendre. On peut discuter le critère qui a présidé au choix opéré : mettre la flûte traversière au centre des cantates, et avec elle l'instrumentiste P. L Graf, (même fut-ce pour saluer son 90e anniversaire ?) n'est — quels que soient ses talents — pas forcément ce qu'il y a de plus musicalement pertinent. Après tout, ce sont surtout les interprètes vocaux (et l'on sait combien nombre de ceux qui travaillèrent sous la direction de Rilling étaient brillants) qui laissent le plus de traces dans la mémoire intime des mélomanes. Et l'utilisation de la traversière moderne est probablement plus éloignée de l'univers baroque désormais incontournable dans ce répertoire, et du traverso — avec la technique qui lui est liée, les harmoniques qu'il a, les articulations qu'il suppose — que les voix des solistes de Rilling ne le sont des "nouvelles" voix (qui sont d'ailleurs parfois restées les mêmes). Certaines sont forcément ici, avec la flûte, mais peut-être aurait-il mieux valu que ce soit la flûte qui soit, entre autres instruments, dans leur sillage, au lieu de l'inverse. Ainsi aurait-on aimé entendre une Arleen Auger, un Kurt Equiluz, ou une Helen Donath plus souvent encore. (Bertrand Abraham)