André Jolivet (1905-1974)
Grave et Gigue, pour violon et piano
Air pour bercer, pour violon et piano
Sonate pour violon et piano
Aubade, pour violon et piano
Choral et Fugato, pour piano à 4 mains
Chant d'oppression, pour alto et piano
Trois poèmes, pour ondes Martenot et piano
Ouverture en Rondeau, pour 4 ondes Martenot, piano et percussion
Nocturne, pour violoncelle et piano
Chant de Linos, pour flûte et piano
Sérénade, pour hautbois et piano
Petite Suite pour quintette à cordes, piano et percussion
Hopi Snake Dance, pour 2 pianos
Air de bravoure, pour trompette et piano
Fantaisie-Impromptu, pour saxophone alto et piano
Fantaisie-Caprice, pour flûte et piano
Cabrioles, pour flûte et piano
Chant pour les piroguiers de l'Orénoque, pour hautbois et piano
Méditation, pour clarinette et piano
Sonate pour flûte et piano
Patchinko, pour 2 pianos

Filippo Farinelli, piano
Claudia Giottoli, flûte
Nora Cismondi, hautbois -Simone Simonelli, clarinette
David Brutti, saxophone
Vincenzo Pierotti, trompette
Roberto Costa, violon
Giovanni Menna, alto
Antonio Sciancalepore, contrebasse -Nadia Ratsimandresy, ondes Martenot
Laura Mancini, percussion
Quatuor Henao

William Chiquito, violon
So Yeon Kim, violon
Stefano Trevisan, alto
Giacomo Menna, violoncelle

L’œuvre d'André Jolivet, extrêmement diverse, mériterait d'être jouée davantage. S'étant essayé au dodécaphonisme sans la rigueur schönbergienne (Sonate pour violon), il atteint une première maturité avec Mana pour piano, pièce primitiviste où il paye son tribut à Varèse (un arrangement pour ondes Martenot et piano est enregistré ici). Au moment de la seconde guerre mondiale, son écriture se détend, se fait plus lyrique (Nocturne pour violoncelle). Directeur de la musique à la Comédie française, il laisse 12 concertos que les plus grands interprètes s'approprieront (Rostropovitch, Rampal, Maurice André). Toutes ces activités se reflètent dans sa musique de chambre. Ses deux chefs d’œuvre, le Chant de Linos pour flûte et la Sérénade pour hautbois, deux commandes du Conservatoire de Paris, présentent une écriture hyper virtuose. D'autres pages évoquent la musique pour le théâtre (Petite Suite) ou son attrait pour le jazz (Fantaisie-Impromptue pour saxophone alto). Il faut saluer le travail du pianiste Filippo Farinelli qui mène ce parcours dans ces pages trop méconnues. S'il manque un peu de sauvagerie dans les pièces varésiennes (évocation du gamelan de Sérimpie par exemple), il est un partenaire attentionné aussi bien quand la musique se fait lyrique, plus légère ou bien rythmée. Un disque salutaire pour la redécouverte de l'héritage musical de Jolivet. (Thomas Herreng)

A collection of effervescent French chamber music, generously compiled (almost 140 minutes), unrivalled in the current catalogue, in stylish new recordings, complemented by an extensive and authoritative booklet-note. André Jolivet (1905-1974) is surely one of the most interesting yet neglected French composers of the last century. Outside the constraints of the Parisian conservatoire tradition, he developed an idiom way ahead of its time compared to many of his contemporaries; indeed, while Edgard Varese was ploughing his furrow, Jolivet was his only European pupil between 1929 and 1933. However, Varese-like acerbity and austerity is out of place here. Jolivet was never less than a skilled melodist, and one who wrote for his chosen instruments rather than against them. Much that is here such as a sensuous Flute Sonata, a muscular Violin Sonata or a jocular Suite for oboe and piano is pitched, to ears unfamiliar with Jolivet, in an idiom somewhere between Poulenc, Messiaen and Dutilleux; but that’s the voice of Jolivet, and closer acquaintance with this set will accustom listeners to it in all its unpredictable, quicksilver charm. The Flute Sonata has received several recordings in the company of the likes of Poulenc and Koechlin, but there is much here that will be unfamiliar to even the most dedicated discophiles and followers of French musical fashions: an Ouverture en Rondeau for 4 ondes martenot, piano & percussion, for example, or the Petite Suite for string quintet, piano and percussion. Few of the individual pieces or movements are of any great length – Jolivet knew the value of succinct expression like many French musicians of his generation, and had a horror of pomposity – but there is a tenminute Nocturne for cello and piano, and a rhapsodic Chant de Linos for flute and piano of the same length. The later music – the set is helpfully arranged in chronological order – is especially intriguing, once Jolivet had found for himself a new form of classicism aimed at synthesizing serial and freely atonal music together with modal developments. One fine example is the Hopi Snake Dance for two pianos. An invaluable set, masterminded by the pianist Filippo Farinelli, who has previously accompanied distinguished colleagues in the complete songs of Jolivet (BC9220), Ravel (BC94743) and Dallapiccola (BC95202).