Philip Glass (1937-)
"Metamorphosis II"

Arvo Pärt (1935-)
"Fratres"
"Spiegel im Spiegel"

Maurice Ravel (1875-1937)
"Tzigane"

John Corigliano (1938-)
"Lullaby for Natalie"

Jakub Ciupinski (1981-)
"Edo Lullaby", pour violon et électronique
"Wreck of the Umbria", pour violon et électronique

Morten Lauridsen (1943-)
"O Magnum Mysterium"

Anne Akiko Meyers, violon
Akira Eguchi, piano
Elizabeth Pridgen, clavier
Jakub Ciupinski, luthéal
Philharmonia Orchestra
Kristjan Järvi, direction

La violoniste américaine Anne Akiko Myers a conçu ce disque comme une carte de visite personnelle fruit d'une collaboration avec des compositeurs d'aujourd'hui et pas les moindres : Philip Glass, Arvo Pärt, Morten Lauridsen, John Corigliano... à une exception près : Maurice Ravel. Chaque morceau a ainsi été réarrangé ou créé pour elle et son instrument. Elle se fait soliste au lénifiant Métamorphosis II de Glass (1988) puis s'empare du Fratres et de Speigel im Spiegel du compositeur estonien de façon bravache et quelque peu ostentatoire. Magnifiquement enregistrés, piano et violon rivalisent en termes de timbre et de dynamique. Le Tzigane de Maurice Ravel participe aussi à cette récréation puisqu'il est ici interprété dans sa version pour luthéal, en fait un piano préparé grâce à un dispositif permettant des harmoniques comparables à ceux d'un cymbalum. Le seul luthéal au monde conservé au musée de Bruxelles étant inutilisable, le compositeur Jakub Ciupinski a recréé électroniquement sa sonorité. Captivant sans pour autant bouleverser l'écoute de l'œuvre. Du même Ciupinski, fervent adepte de l'électro-acoustique, une très jolie berceuse tirée d'une mélodie traditionnelle japonaise (« Edo lullaby » avec sons de cloches numérisés) et une pièce symphonique « Wreck of the Umbria » qui nous entraîne dans les tréfonds d'une épave sous-marine. Pièce méditative où la partie du violon semble se mouvoir comme une caméra mobile, serpentant à l'intérieur du vaisseau, l'orchestre (dirigé par Kristjan Järvi) figurant le déplacement des flots, des algues et des poissons. Lauridsen a quant à lui, arrangé son beau motet O magnum Mysterium pour l'occasion en pièce concertante, l’œuvre y gagne en ampleur et en pompe mais son pouvoir de séduction reste intact. Cadeau bonus : une délicate berceuse dédicacée à la fille d'AAK imaginée par John Corigliano, le temps que la petite s'endorme. In fine, un disque attachant et bien réalisé. (Jérôme Angouillant)

Superstar violinist Anne Akiko Meyers is one of today’s most in-demand classical performers. A Billboard Top Selling Classical Instrumentalist of the Year, she is beloved by audiences around the world, with a reputation for groundbreaking recital programmes and ground-breaking commissions. Mirror in Mirror marks her 36th studio album and is one of her most personal projects to date. With the exception of Ravel, Anne collaborated with all of the composers and arrangers on this album. Several of the works were written for her. The music is reflective and spiritual, and weaves a beautiful story. Philip Glass’ Metamorphosis II is heard in an arrangement commissioned by Anne. The original work inspired Fratres by Arvo Pärt, whose Spiegel im Speigel (Mirror in Mirror) provides the album’s title. John Corigliano’s Lullaby for Natalie was written to commemorate the birth of Anne’s first daughter. Anne has commissioned numerous works by Jakob Ciupinski who combines acoustic instruments with electronics in Edo Lullaby – a modern setting of a traditional Japanese melody that Anne recalls from her childhood – and Wreck of the Umbria which conjures the composer’s dive and discovery of the ship off the coast of Sudan. Ciupinski contributes electronics to Ravel’s Tzigane, re-creating the sound of the original version’s lutheal. The album is capped by another Anne commission – the premiere recording of Morten Lauridsen’s own arrangement for violin and orchestra of his most famous choral composition, O Magnum Mysterium.