Gottfried August Homilius (1714-1785)
Cantate de l'Avent, HoWV II.3 "Siehe, der Herr kömmt mit viel tausend Heiligen"
Cantate de l'Avent, HoWV II.6 "Wohl dem, der nicht wandelt im Rat der Gottlosen"
Cantate de l'Avent, HoWV II.8 "So du mit deinem Munde bekennest Jesum"
Cantate de la Nuit de Noël, HoWV II.12 "Merk auf, mein Herz, und sied dorthin"

Hanna Herfurtner, soprano
Franziska Gottwald, alto
Georg Poplutz, ténor
Mauro Borgioni, basse
Kölner Akademie
Michael Alexander Willens, direction

Disque de saison, certes, mais pas pour autant « marronnier » : voici quatre nouvelles premières mondiales à porter au crédit de CPO. Et Homilius, à la disgrâce duquel le 21ème siècle semble définitivement vouloir mettre fin, ne cesse de nous étonner… Les cantates HoWV II.3, 6 et 8 se rattachent à la tradition septentrionale et luthérienne d’un Avent apocalyptique (alors que plus au sud on y célébrait la proximité de l’avènement du divin enfant) et installent un climat assez sombre sur des textes inquiets du sort qui attend l’humanité. Je suis toujours sensible au couple Poplutz / Herfurtner… L’expressivité du premier croît à chaque enregistrement, ici son récitatif « Wie wird uns dann... » et l’air « Dann zittern... » donnent des frissons ! La seconde tire ses interventions vers l’opéra, ce qui rend justice au parfum déjà classique de certains passages. Seule sa prononciation de l’allemand place la basse Mauro Borgioni un peu en retrait de ses deux collègues. L’alto de F. Gottwald n’apparaît qu’à Noël pour célébrer plus banalement (sauf l’entame de son air, tremblante et à découvert, idée formidable) l’annonce faite aux bergers. Comme d’habitude avec la Kölner Akademie ils intègrent tous quatre le chœur minuscule pour l’entame de chaque œuvre. Et comme dans ses précédents Mattheson et Schelle, Willens insuffle à tout son monde un dynamisme, une précision et des phrasés dignes d’Hermann Max. Bravo, archibravo ! (Olivier Eterradossi)

This CD marks the recording premiere of four cantatas by Gottfried August Homilius for Advent and Christmas. Homilius was the number-one composer of Protestant church music during the second half of the eighteenth century and during his lifetime was regarded as »perhaps today’s very best church composer.« After his death the lexicographer Ernst Ludwig Gerber expressed the view that he was »without contradiction our greatest church composer.« Homilius’ music already displays elements of early Classicism and the sensibility of the empfindsamer Stil, his cantata choruses are frequently homophonic and songlike in design, and polyphonic sections are rather rare. His cantatas composed around 1776 prove to be works of individual design and conception and attest to his mastery as a composer. Arias of great tonal beauty, the naturalness of their expression, and the dramatic suspense of the various numbers continue to fascinate listening audiences even today!