Johannes Brahms (1833-1897)
Pièces pour piano, op. 76
Pièces pour piano, op. 118
Pièces pour piano, op. 119
Rhapsodies, op. 79
Fantaisies, op. 116
Intermezzi, op. 117

Robert Schumann (1810-1856)
Scènes pour enfants, op. 15
Carnaval, op. 9
Schlummerlied, op. 124 n° 16
"Vogel als Prophet", op. 82 n° 7

Franz Schubert (1797-1828)
Impromptus, op. 90, D 899
Impromptus, op. 142, D 935
Moments musicaux, op. 94, D 780
Trois pièces pour piano, D 946

Frédéric Chopin (1810-1849)
Berceuse, op. 57
Barcarolle, op. 60

Alexandre Scriabine (1872-1915)
Poème, op. 32 n° 1
Prélude, op. 15 n° 4

Walter Gieseking, piano

De l’immense legs que Walter Gieseking engrangea pour Columbia Londres, les Debussy seuls sont régulièrement réédités – j’en attends sous peu une nouvelle édition - les Ravel déjà moins et les concertos auront tous reparus, mais les autres gravures ? Après un double album consacrés aux enregistrements Homocord, voici qu’APR ose ouvrir la boite de Pandore, nous faisant retrouver d’un coup les albums Schumann, Schubert et Brahms enregistrés à Abbey Road au long des années cinquante. Les Brahms dominent cette période, pénétrant de poésie, d’une tension folle par instant – écoutez seulement l’Opus 76, si rhapsodique, où vraiment un poète chante – avec une invention dans les couleurs, des clairs obscurs dans l’Opus 118 que seul Kempff au disque, et Radu Lupu au concert, auront retrouvés. La folie qu’il mettait à ses Schumann «live » ne se réédite que parfois au studio : son "Carnaval" stupéfie par ses bourrasques de notes alors que ses "Scènes d’enfant" semblent surveillées. Autres merveilles, les Schubert, "Impromptus" impérieux, sans aucun charme, mais avec une alacrité de clavier, un mordant, des tempos fous qui éclateront aussi dans les Klavierstücke posthumes, menées telle une course à l’abîme. Même les "Moments musicaux" relus par ce piano alerte avancent à grand train, avec des sonneries de postillon et des paysages à foison. Quel Schubertien ! Dont on cherchera ailleurs les quelques rares Sonates qu’il aura confiées aux radios allemandes. S’y ajoutent quelques Chopin – dont une très sombre Barcarolle – et deux Scriabine qui rappellent l’étendue de son répertoire. La somme est parfaite qui précise le génie de ce pianiste démiurge, espérons que demain APR poursuivra pour nous offrir l’intégrale inachevée des Sonates de Beethoven, les Pièces lyriques de Grieg, les quelques Bach et les œuvres pour piano seul de Mozart disparues corps et bien avec l’ancien coffret Références, part la plus discutée de son héritage discographique dont rien ne saurait laisser indifférent (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Walter Gieseking (1895–1956) is acknowledged as one of the greatest pianists of the 20th century, but his renown in the music of Debussy and Ravel in particular has led to other areas of his recorded legacy being comparatively neglected. This set aims to redress that balance by presenting his rarely reissued complete post-war commercial recordings, made for UK Columbia, of Brahms, Schubert and Schumann. Most of these title are not otherwise currently available on CD.