Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Sonate n° 1 en sol majeur, TWV 40:118
Sonate n° 2 en sol mineur, TWV 40:119
Sonate n° 3 en ré majeur, TWV 40:120
Sonate n° 4 en ré mineur, TWV 40:121
Sonate n° 5 en la majeur, TWV 40:122
Soante n° 6 en la mineur, TWV 40:123
Fantaisie n° 7 en mi bémol majeur, TWV 40:20
Fantaisie n° 6 en ré mineur, TWV 40:7
Fantaisie n° 12 en sol mineur, TWV 40:13

Elysium Ensemble (instruments d'époque)

Greg Dikmans, flûte
Lucinda Moon, violon

Dès la deuxième moitié des années 80 les baroqueux australiens, Elysium en tête, nous en remontraient en matière de musique française pour flûte du 18ème siècle. L’ensemble naissant, qui était alors confidentiel chez nous, est devenu une sorte d’institution qui collectionne les éloges (ses récents Quantz et Boismortier, chez Resonus aussi). Il s’attaque ici aux Canons Mélodieux TWV 40:118 à 123 composés par Telemann à Paris et regroupés en six sonates en 3 mouvements. On les entend plus souvent à deux violons ou deux flûtes, comme stipulé par la partition originale : l’assemblage violon-flûte jette sur eux un nouvel éclairage (renforcé par des tempi lents et un diapason bas) mais rompt un peu leur équilibre, les deux voix devenant presque trop distinctes. Du coup, le procédé d’écriture est plus perceptible et une écoute distraite pourrait lasser. Mais à écouter attentivement, on se retrouve dans l’atelier du compositeur qui teste son habileté et ses ressources. La relative monotonie des canons est rompue par trois fantaisies pour instrument soliste, plages plus arides et loin d’être galantes. Complices et érudits, Dikmans et Moon sont excellents et subtils mais ils sont peut-être captés d’un peu trop près. Au total, cette vision renouvelée d’œuvres finalement pas si connues que cela est loin d’être négligeable ! (Olivier Eterradossi)