|
Diapason de mai 2019 Critique de Michel Stockhem Page n° 113
Classica de avril 2019 Critique de Nicolas Boiffin Page n° 106
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:10:16
Enregistrement : 01/07/2016 Lieu : Gand Pays : Belgique Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS1047 EAN : 5425004180476 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 28/11/2018
Genre : Classique
|
|
 |
Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893) Variations sur un thème rococo en la majeur pour violoncelle et piano-forte, op. 33 (version d'origine) Trio pour piano en la mineur, op. 50 "À la mémoire d'un grand artiste"
Sergei Istomin, violoncelle Martin Reimann, violon Claire Chevallier, piano-forte
|
 
 En 1881 Tchaikovski laisse provisoirement de côté son opéra Mazeppa pour se consacrer à un trio pour piano violon et violoncelle. Ce n’est pas un simple délassement car l’œuvre est gigantesque (aussi longue que la symphonie pathétique !). Elle est dédiée « à la mémoire d’un grand artiste », l’ami pianiste et compositeur Nicolai Rubinstein dont c’est le « portrait musical ». L’œuvre est d’allure concertante et emprunte à des rythmes et des airs de danse russe mais le fatum n’est jamais loin et chaque mouvement se termine dans le deuil et l’affliction. Les onze variations du « Tema con variazione » comprennent une mazurka, une fugue et une nocturne en mineur noté « lugubre » qui s’apparente à un lamento. L’interprétation du trio bénéficie d’une certaine qualité d’écoute entre les trois musiciens et si elle permet d’assurer la tenue du discours et de capter l’attention tout au long de la partition, on est cependant bien en deçà de la tendresse et de la complicité qui émanait des versions historiques (Trio Suk, Ashkenazy/Perlman/Harrell et Argerich/Kremer/Maisky). Autres variations, celles-ci sur un thème rococo op. 33, dédiées à K. F. W. Fitzenhagen fondateur de l’école russe de violoncelle à Moscou et créateur de l’œuvre. Sergei Istomin et Claire Chevallier en propose ici pour la toute première fois au disque la version originale, pour violoncelle et clavier, dans une interprétation historiquement informée puisque l'œuvre est jouée sur un pianoforte Becker et un violoncelle possédant des cordes à boyau, tous deux d’époque. Si on est séduit par la verdeur des timbres des deux instruments, leur dialogue est parfois poussif, comme entravé. C’est là une version de salon plaisante et démonstrative mais qui est loin de rivaliser avec le lyrisme échevelé de la version pour orchestre. (Jérôme Angouillant)

|
. |
 |
|
|