Trois enregistrements de 1954 de celui qui fait partie des “ monstres sacrés” du piano. En 1954, Richter a 39 ans et n’est encore jamais sorti d’URSS. Lauréat du Prix Staline en 1949, lié d’amitié avec Prokofiev, Il joue devant les travailleurs, dans les usines, dans les kolkhozes, pour servir la musique. Il n’apparaîtra en Occident qu’en 1960, après l’ouverture des frontières. Il a dit de lui-même: «Je travaille en suivant les voies de l’intuition et du cœur.» Il avait une palette sonore infiniment nuancée et une mémoire prodigieuse qui lui permettait de disposer d’un répertoire immense. Ce CD constitue un panorama du concerto: 1802, un timbre velouté pour le Beethoven classique, 1850, les élans échevelés du Liszt romantique, 1914, Prokofiev et les harmonies âpres de la modernité. Richter disait: « Il faut retrouver la vérité nue de l’auteur de l’œuvre et mettre la technique au service de cet ancien ami.» Ce qu’il fait ici. - ADD 65:53/Livret Italien