Richard Strauss (1864-1949)
Sonate en si mineur, op. 5
Stimmungshilder, op. 9

Hanns Eisler (1898-1962)
Klavierstucke, op. 3

Robert Casadesus (1899-1972)
Sonate pour piano n° 2, op. 31

Carol Colburn, piano

Ce disque a pour lui l’originalité, voire la rareté de son programme : deux pièces de jeunesse de Richard Strauss qui a très peu écrit pour le piano, son unique sonate et ses « tableaux d’atmosphère » s’appuyant sur cinq tonalités, quatre pièces pour piano très modernistes du compositeur et théoricien de la musique est-allemand Hanns Eisler, et plus rare encore la 2e sonate composée durant la Seconde guerre mondiale par le pianiste français Robert Casadesus, alors émigré aux Etats-Unis. Pour le reste, une pianiste inconnue au bataillon, Carol Colburndont on peut apprendre sur Internet qu’elle est anglaise, pianiste, avant de devenir une riche mécène aux Etats-Unis. Difficile d’apprécier la qualité de son jeu, qui ne brille pas par sa virtuosité ou la qualité de son toucher, quand on le compare à des versions plus connues de la sonate de Strauss. Les prises de son d’un disque qui ne mentionne aucune date, à l’exception d’un copyright de 2008, sont pour le moins disparates. La sonate de R. Strauss sonne très étroit, comme une mono captée dans une boîte à chaussures, les Stimmungsbilder sont mieux rendues. Eisler et Casadesus bénéficient d’une meilleure définition. Pour amateurs de raretés seulement ! (Jean-Pierre Rousseau)