R Strauss Burlesque op 11 Beethoven Symphonie n 7 Gulda Böhm - C710081 - Petits prix

Si un son bien mat ne vous rebute pas, écoutez cette "Burlesque", certainement la plus belle et la plus échevelée des versions dites "historiques". En effet, la "Burlesque" de Strauss avec Friedrich Gulda est malheureusement entachée d’une captation loupée en raison de micros trop éloignés du piano et d’une définition moyenne sur l’orchestre. Pour le jeu des timbales, cela est rédhibitoire car leur importance est considérable dès le début de la partition. Quel dommage car la prestation de Gulda est d’une brillance et d’une inventivité folles ! Si l’on souhaite une Septième de Beethoven des plus convaincantes en concert, écoutons celle-ci sous la baguette de Karl Böhm avec le Philharmonique de Vienne à l’occasion du festival de Salzbourg en 1957. Les interprètes ne se contentent pas de déployer uniquement de l’énergie rythmique. Böhm construit une interprétation aux tempos mesurés, élaborée par vagues successives. Cette lecture éminemment brucknérienne avec ses silences abrupts est remarquable par la concentration qu’elle requiert. Il y a la perception d’un effort immense que l’on ne retrouve guère dans les prestations ultérieures plus "parfaites" du chef allemand notamment avec les Berliner Philharmoniker en 1959 et le Radio Symphonique de Bavière en 1973 puis le Symphonique de Londres en 1977. (Jean Dandrésy)