Robert Simpson (1921-1997)
Symphonie n° 3
Quintette avec clarinette

Bernard Walton, clarinette
The Aeolian Strings Quartet
London Symphony Orchestra
Jascha Horenstein, direction

Robert Simpson (1921-1997) a composé sa Troisième Symphonie en 1962. Grande figure de la vie musicale anglaise – il fut producteur durant vingt-huit ans à la BBC -, Simpson était fasciné par les génies symphonistes de l’histoire de la musique : Beethoven, Bruckner, Sibelius. Malgré le poids de ces monstres, cette Troisième Symphonie de l’Anglais demeure une réussite, étonnante par sa construction parfaite, sa grandeur roide et son intensité expressive. Son langage à la fois raffiné et implacable reflète aussi son amour pour Nielsen, tout comme la forme du deuxième mouvement (adagio lié à un scherzo-finale) évoque immanquablement Sibelius. Une œuvre forte, réellement personnelle, et de plus magnifiquement défendue par le grand chef d’orchestre Jascha Horenstein (Adagio), qui reste d’ailleurs un immense interprète des compositeurs nordiques. Le Quintette pour clarinette, peut-être plus attachant encore par son ton de promenade rêveuse sur fond de crépuscule, et ses changements abrupts de mètres, complète ce très beau disque… Pourquoi le label britannique NMC Recordings ne s’offrirait-il pas désormais le luxe d’explorer plus profondément le catalogue d’Unicorn-Kanchana ? Se consacrer par exemple à Bernard Herrmann (1911-1975), l’un des compositeurs américains les plus importants du XXème siècle, et en outre très anglophile, serait une cause juste : sa musique de concert est toujours injustement ignorée, et pourtant…quelle Symphonie, quelle Quintette ! (Pierre-Yves Lascar)