Heinrich Schütz (1585-1672)
Psaume 127 "Wo der Herr nicht das Haus", SWV 473
Psaume 15 "Herr, wer wird wohnen", SWV 466
"Veni Sancte Spiritus", SWV 475
Psaume 124 "Wo Gott, der Herr", SWV 467
Psaume 137 "An den Wassern zu Babel", SWV 500
Psaume 85 "Herr, du bist vormals", SWV 461
Psaume 116 "Das ist mir lieb", SWV 51
Psaume 8 "Herr, unser Herrscher", SWV 449
Psaume 7 "Auf dich, Herr, traue ich", SWV 462
"Da Pacem, Domine", SWV 465
"Gesang der drei Männer", SWV 448
"Tugend ist der beste Freund", SWV 442
Danklied "Fürstliche gnade", SWV 368
"Teutoniam dudum Belli", SWV 338
Syncharma Musicum "en novus Elysiis", SWV 49
"Vater Abraham, erbarme dich mein", SWV 477
Osterdialog "Weib, warum weinest du", SWV 443
"Mit dem amphion zwar", SWV 501
Trostlied, SWV 502

Gerlinde Sämann, soprano
Isabel Schicketanz, soprano
Maria Stosiek, mezzo-soprano
Dorothee Mields, soprano
David Erler, alto
Stefan Kunath, alto
Georg Poplutz, ténor
Tobias Mäthger, ténor
Felix Schwandtke, basse
Martin Schicketanz, basse
Dresdner Kammerchor
Hans-Christoph Rademann, direction

Voilà donc le vingtième volume de l'édition complète Carus de l’œuvre du compositeur allemand Heinrich Schütz par Hans Christoph Rademann et son Dresdner Kammerchor. Rademann est devenu le grand promoteur et diffuseur de Schütz. Celui qui à force d'étudier et de jouer ses œuvres dans une sorte de quête herméneutique et personnelle (qu'il décrit dans son introduction), a intégré à la fois la personnalité, la musique et même l'univers du musicien sans oublier la dimension sociale et politique, essentielle pour comprendre le sens et la portée de l’œuvre du compositeur. Ce dernier volume est d'ailleurs consacré aux œuvres de circonstances (politiques ou religieuses) écrites entre 1618 et 1648. Aussi fonctionnelles fussent-elles, peut-être moins émouvantes que les pages à caractère uniment sacré, elles expriment cependant la quintessence du style du compositeur. De nature polychorale, elles font appel à un riche instrumentarium (une vingtaine de musiciens) et à des cori spezzati comme le veut la tradition vénitienne. L'aficionados retrouvera dans l’interprétation de Rademann le bel équilibre général et cet art du dialogue si caractéristiques du travail du chef qui parvient au terme de ces vingt volumes à ne pas sombrer dans la routine ! Cela dit, le néophyte qui voudra découvrir un Schütz plus expressif et coloré reviendra plutôt aux fondamentaux, pour n'en citer qu'un : L'Histoire de la Résurrection par la Chapelle Rhénane (K617). Un must ! (Jérôme Angouillant)