 Fut-ce son premier disque ? En tous cas le vrai portrait d’un virtuose en jeune homme, et en jeune homme impertinent. Vous mettre dans le même album Schumann, Tchaikovski et le terminer par Gulda, il ne faut pas avoir froid aux yeux, ni à l’archet ! Le Concerto de Gulda justement est une partition fabuleusement iconoclaste avec ses cinq épisodes contrastés : l’ouverture jazz et rumba, l’Idylle façon Schubert, la cadence avec un peu d’Espagne, de tango et beaucoup de prospectives, que d’univers disparates dont Altstaedt se régale, affutant son archet dans les accompagnements bruitistes ou désuet (le Menuet, avec guitare) de l’orchestre d’harmonie. Il montre un appétit de musique tout aussi féroce au long d’un Concerto de Schumann, fusant, sans une trace de pathos, qui reste un modèle parmi les propositions récentes, et une fantaisie débridée dans le cahier éclatant des Variations Rococo, qui avec lui ne tirent jamais à la ligne. Fabuleux disque qui sera suivi par bien d’autres d’une égale invention. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Comme les violonistes Alexandra Soumm et Liviu Prunaru, le baryton Herman Wallén, le harpiste Emmanuel Ceysson et le pianiste Joseph Moog avant lui, le violoncelliste franco-allemand Nicolas Altstaedt a été sélectionné parmi un éventail de jeunes solistes présents au festival des Sommets Musicaux de Gstaad 2008 pour enregistrer un disque avec orchestre financé par le partenaire principal de la manifestation, la Banque Privée Edmond de Rothschild. Elève du grand Boris Pergamenchikov (dont il est l’un des derniers à avoir pu profiter de la science musicale), cet artiste de 27 ans est déjà bien installé dans la carrière internationale – il est notamment l’un des rares musiciens européens à avoir été choisi par la Lincoln Center Chamber Music Society de New York pour se - produire dans ses séries de concerts et ses tournées. Il a choisi deux pages virtuoses du 19e siècle (le Concerto de Schumann et les Variations rococo de Tchaïkovski) ainsi que le décoiffant Concerto pour violoncelle and wind band de Friedrich Gulda pour cette première rencontre avec orchestre sous les micros. Une carte de visite extrêmement prometteuse, dessinée main dans la main avec le chef Alexander Jœl et la Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz. Un bel hommage aussi à la fondatrice de Claves Records, Marguerite Dütschler-Huber, initiatrice de cette aventure qui, depuis sa disparition en juin 2006, porte le nom de «Prix Marguerite Dütschler». - DDD 70:57 / Livret Anglais - Allemand - Français

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