 Les Dichterliebe de Schumann comptent parmi les grandes pages des Lieder romantiques. Ils constituent un passage obligé pour tout baryton spécialiste de ce répertoire d’où une discographie pléthorique. Parmi les références, et selon les goûts, citons Bostridge/Drake, Gerhaher/Huber ou les trois versions de Fischer-Diskau avec respectivement Demus, Brendel et Eschenbach (cette dernière ayant ma préférence absolue). Bref, se faire une place n’est pas gagné d’avance dans un paysage encombré. Pourtant, la version du jeune baryton anglais qui monte, Simon Wallfisch, et du pianiste Edward Rushton possède de réels arguments. Son couplage d’abord, permettant de découvrir les Lieder d’après Justinus Kerner, peu enregistrés, et d’’entendre une autre facette de Schumann. La qualité de la prise de son ensuite, aérée et naturelle, rend l’écoute aisée. Apprécié également, le toucher de piano bien qu’un peu trop mis en avant. Quant à la voix de Wallfisch, elle fait preuve de beaucoup de naturel. Par rapport aux références, on notera moins d’aisance dans les aigus et une tendance à chanter avec une certaine emphase au détriment d’un texte qui passe ainsi au second plan. Au global, une belle version moderne qui complète agréablement la discographie sans la bouleverser. (Thierry Jacques Collet)  Making their debut on Resonus with a ravishing programme of ‘Songs of Love and Death’ by Robert Schumann is the critically acclaimed duo of baritone Simon Wallfisch and pianist Edward Rushton. Alongside what is perhaps Schumann’s best-known Wanderlieder song series, Dichterliebe, Op. 48, from 1840, this distinguished pairing have explored two further series from Schumann’s notoriously productive ‘Liederjahr’ of 1840 – his Op. 35 setting of twelve poems by Justinus Kerner, and the Fünf Lieder, Op. 40, containing four songs by Danish writer Hans Christian Andersen.
|