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Un nouveau volet de la Hans Rosbaud Edition, avec trois monuments de l’œuvre de Schoenberg, Pierrot lunaire, Ode à Napoléon Bonaparte et Cinq pièces pour orchestre, op. 16, dans les interprétations de référence du grand chef autrichien, défendeur ardu de la musique de la première moitié du XXe siècle.  Il y a quelques années, le label Wergo s’est efforcé de mettre à la disposition des mélomanes des interprétations de Hans Rosbaud dans la musique de Schönberg. Rosbaud fut l’un des grands défenseurs et amoureux de la musique de son temps, qui au même titre qu’Hermann Scherchen, dirigea les premières représentations vraiment convaincantes et abouties des œuvres de la Seconde Ecole de Vienne (à Baden-Baden, Donaueschingen, etc.). Ce disque propose trois œuvres majeures de Schönberg, et la direction de Rosbaud y demeure toujours fascinante par sa fluidité, et son évidence absolue : la direction du chef, qui était par ailleurs admiré à Aix-en-Provence pour ses interprétations des opéras de Mozart, garde en elle, malgré son ton implacable, un ton lumineux, une évidence presque classique et un art de la construction relevant presque du théâtre, et le mystère de ces œuvres n’est jamais trahi. Un disque extraordinaire, indispensable, qui ne dit jamais son âge. En effet, les enregistrements ont été réalisés entre 1953 et 1958 : qui à cette époque pouvait donner des interprétations aussi parfaites de ces œuvres nouvelles ? Même pas Pierre Boulez, à l’époque du Domaine Musical. Seul peut-être ici le Pierrot Lunaire avec Jeanne Héricard, manque-t-il d’un soupçon de déliquescence… (Pierre-Yves Lascar) Hans Rosbaud est un chef d'orchestre autrichien, né le 22 juillet 1895 à Graz et mort le 29 décembre 1962 à Lugano (Suisse). Champion de la musique de son temps, il a notamment défendu l'œuvre d'Arnold Schönberg, d'Igor Stravinski, de Paul Hindemith ou d'Ernst Krenek. Après la guerre, il a dirigé l'orchestre de la radio SWR Südwestfunk à Baden-Baden, et exerça une très forte influence sur Pierre Boulez. Il fut également un temps à la tête de l'orchestre philharmonique de Strasbourg et dirigeait fréquemment au Festival d'Aix-en-Provence.
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