De toutes les représentations de l’Italienne à Alger dont nous avons conservé l’enregistrement, celle de la Scala de Milan de l’été 1954 est la plus brillante. Parfaitement restaurée USD24, elle nous fait entendre deux voix exceptionnelles: d’une part, Giulietta Simionato, l’héroïne qui mène tous les hommes par le bout du nez, y compris le Bey d’Alger, grâce à sa voix de mezzo-soprano qui se fait tantôt sentimentale ou pathétique, tantôt ironique ou impérieuse, d’autre part, Cesare Valletti, l’aristocratique ténor à la voix veloutée et ensorceleuse. Le chef d’orchestre Carlo Maria Giulini confère à cette comédie un rythme endiablé et ses violons exécutent des staccati à vous couper le souffle. Le génie de Rossini s’affirme déjà pleinement en 1813, trois ans avant le Barbier de Séville, et nous donne une œuvre débordante de vie et de gaieté. - ADD 69:24 + 67:17/Livret Italien