Max Reger (1873-1916)
Sonate pour violoncelle et piano en fa Maj op. 78 (1904)

Heinrich Kaminski (1886-1946)
Musik für violoncello und klavier (1938)

Christoph von Erffa, violoncelle
Sören Lundström, piano

“Cette sonate est ce que j’ai écrit de meilleur dans le domaine de la musique de chambre”, affirme Reger en 1904. Reconnaissons aujourd’hui qu’il avait vu juste. - C’est une œuvre heureuse : il a trente ans, vient de se marier, s’installe à Munich et l’atonalité de Schönberg n’a pas encore cassé le monde musical en deux. Son Maître est Brahms, certes, mais il parvient à un langage harmonique très personnel : lyrisme du deuxième thème, humour romantique des pizzicati, impressionnisme de l’andante. Vingt ans plus tard, Kaminski ose, lui aussi, refuser le dodécaphonisme, car pour lui la tonalité est une donnée de la Nature. Sa “Musique pour violoncelle et piano” traduit sa religiosité panthéiste : le deuxième mouvement, ”Tanz”, s’inspire des danses hindouistes de Krishna et le Finale exprime le bonheur du musicien qui, par la polyphonie, participe à l’harmonie des sphères célestes. - DDD 56:09/Livret Allemand-Anglais