Víctor Rasgado
El conejo y el coyote (Le lapin et le coyote, opéra pour enfants en un acte basé sur 16 illustrations de Francisco Toledo, adaptation de Gloria et Víctor de la Cruz)

Obertura…
El huerto de chiles
..y el conejo regresó
Venía caminando el coyote...
El árbol de jícara
La piedrota
El panal de avispas
La laguna...
Final...

Lourdes Ambríz, soprano (Le lapin)
Benito Navarro, baryton (Le coyote)
José Guadalupe Reyes, ténor (Le paysan)
Ari Brickman, narrateur
Camerata de les Américas
Juan Trigos, direction

Né en 1959 à Mexico, Victor Rasgado a suivi des études de piano et de composition dans sa ville avant de s’établir en Italie pour se perfectionner (Milan et Sienne) notamment auprès de Franco Donatoni. Lauréat de plusieurs prix dont un pour son opéra Anacleto Morones en 1994, il dirige depuis son propre centre de recherches et d’études musicales à Mexico. Il décède en 2023. Fruit d’une commande et achevé en 1999, l’opéra "El conejo y el coyote" a reçu à sa création un succès notable qui le propulsa assez vite sur les scènes nationales. C’est un opéra en un seul acte écrit pour les enfants. L’histoire est tirée de la culture zapothèque : un coyote hurle au ciel durant la nuit pour y chercher le lapin qui est caché. C’est le jeu du chat et de la souris ici transposé. Ou la fable de la Fontaine. Le lapin s’avère bien malicieux et intrépide et le coyote au final pas si benêt. L’œuvre conçue en collaboration avec un plasticien Francisco Toledo repose sur la base d’une figure géométrique (un carré magique) qui constitue le cadre de la scénographie. Aussi discrète et qu’efficace, l’orchestration de Rasgada et le chef Juan Trigos accompagnent sans esbroufe le récit et les divagations des personnages au fil des séquences, d’autant que les trois chanteurs, une soprano ailée (Lourdes Ambriz), un baryton corsé (Benito Navarro) et un ténor de bel-canto (José Gualaupes Reyes), s’expriment dans un langage imaginaire ponctué d’exclamations, hoquets, vociférations et cris, le récitant (Ari Brickman) étant le seul à utiliser le langage commun afin d’accompagner le récit de façon compréhensible pour un jeune public. On n’est pas forcément loin des fantaisies lyriques d’un certain Maurice Ravel ! (Jérôme Angouillant)

Le Lapin et le Coyote est un opéra de chambre en un acte écrit pour un public d’enfants. Issue de la culture zapotèque, le récit de ce conte est constitué de plusieurs histoires où l’astucieux lapin trompe le coyote à plusieurs reprises et parvient toujours à s’échapper, avant de finir par arriver sur la lune. Les trois personnages qui chantent recréent un langage animal imaginaire exprimé à travers des exclamations, des articulations, des glissandos, des hoquets, des cornets et divers recours vocaux stimulés par la narration du conte ». (Pierre-Yves Lascar)