Giacomo Puccini (1858-1924)
Turandot, opéra en 3 actes et 5 tableaux

Anna Netrebko, soprano (Turandot)
Carlo Bosi, ténor (Altoum)
Ferruccio Furlanetto, basse (Timur)
Yusif Eyvasov, ténor (Calaf)
Maria Teresa Leva, soprano (Liù)
Gëzim Myshketa, baryton (Ping)
Riccardo Rados, ténor (Pang)
Matteo Mezzaro, ténor (Pong)
YoungJun Park, baryton (Un Mandarin)
Chorus Of the Arena di Verona
Ulisse Trabacchin, direction
Orchestra of the Arena di Verona
Marco Armiliato, direction
Franco Zeffirelli, mise en scène

Cadre idéal que les arènes de Vérone pour le spectacle imaginé par Franco Zeffirelli, Cité impériale et tutti quanti. Mais il est en des mises en scènes comme des demeures historiques : une fois le propriétaire des lieux disparus, elles sont vides. On regardera donc cette captation avec le sentiment certain que ce qu’y avait imposé Zeffirelli s’est à jamais évaporé, non seulement son dramatisme lyrique, mais évidemment sa direction d’acteur. Chacun fera selon ses moyens, évidemment Anna Netrebko domine par son art de tragédienne, composant un personnage complexe avec lequel parfois la pure beauté de son instrument fait hiatus. Mais qui pourrait aujourd’hui faire un "In questa reggia" si saisissant, avec dans l’inflexion de la ligne ce que Callas mettait à l’évocation de l’ancienne princesse ? Son compagnon à la ville, Yusif Eyvazov fait un Calaf franc, univoque, superbement chanté, mais accréditant l’idée que le seul personnage à avoir ici une vraie dimension psychologique reste Turandot. Ferruccio Furlanetto impeccable en Timur, il aura de plus en plus soigné son chant à mesure que ses moyens s’amoindrissaient, comprimari parfaits, direction subtile, comme en décalage avec les splendeurs du spectacle, d’un Marco Armiliato toujours chez lui chez Puccini, et une merveille : la Liu de Maria Teresa Leva, écoutez seulement... (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

It is an event that attracts thousands of music lovers to Verona every summer: the opera season in the ancient Roman Arena. Nearly 22,000 spectators regularly fill the amphitheater for the performances. The Arena di Verona honours Italian stage director and filmmaker Franco Zeffirelli and his legendary production of Turandot. His imposing cinematographic production reproduces imperial China thanks to its impressive scenery and scenes, enriched by the sumptuous costumes of the Oscar-winning Japanese costume designer Emi Wada. Everything helps to highlight the atmosphere of the drama of enigma per excellence, where life itself is in danger and the answer lies in love, which melts the protagonist’s icy heart. “Netrebko does not merely sing it: she interprets it. What emerges is a character much more human and ultimately truer than usual” (La Stampa)