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Format : 1 CD Durée totale : 00:58:20
Enregistrement : 1991 Pays : Allemagne
Label : Orfeo Référence : C249921 EAN : 4011790249124 Code Prix : DM019A
Année d'édition : 1992 Date de sortie : 04/09/2019
Genre : Classique
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Serge Prokofiev (1891-1953) Adagio pour violoncelle et piano, extrait de "Cendrillon", op. 97bis Ballade pour violoncelle et piano en do mineur, op. 15 Sonte pour violoncelle en do majeur, op. 119Nikolai Andreyevich Roslavets (1880/1944) Sonate pour violoncelle Méditation
Boris Pergamenschikow, violoncelle Pavel Gililov, piano
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 Bien que la notice (reprise telle quelle - et au présent - d’une édition antérieure) n’en dise rien, il y a 15 ans cette année que le violoncelliste Boris Pergamenschikov nous a quitté. Cette réédition d’un disque enregistré en 1991 constitue un bien bel hommage à son timbre vibrant et profond. Hélas l’ombre des créateurs (1950) plane sur la sonate op. 119 de Prokofiev… Pas statues du Commandeur pour deux sous mais plutôt esprits frappeurs ou lutins facétieux, Rostropovitch (le dédicataire) et Richter en faisaient un véritable monument de persiflage. Pergamenschikov et son compère Gililov se placent dans une perspective très différente : plus pesants, plus lents, plus classiques, attentifs avant tout aux couleurs et au mariage de leurs timbres, ils me semblent finalement moins russes. On ne rigole pas, mais quelles sonorités ! Les couleurs étaient aussi une des préoccupations principales de Roslavets : sa sonate en un seul mouvement évoque un Scriabine mâtiné de Schoenberg mais plus libre : musique au franc lyrisme russe, pas assez « populaire » toutefois pour éviter au compositeur la disgrâce et l’oubli à partir du début des années 30. Joué dans le même esprit, on peut entendre le reste du programme comme trois témoignages des efforts déployés par les deux compositeurs pour cacher sous des dehors acceptables des expérimentations formelles prohibées. Vu sous cet angle, à condition d’accepter les choix esthétiques des interprètes et d’oublier la référence incontournable de l’op. 119, voilà un très beau disque dans une prise de son excellente. (Olivier Eterradossi)

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