Ole Olsen (1850-1927)
Asgaardsreien, poème symphonique, op. 10
Symphonie en sol majeur, op. 5
Suite pour orchestre à cordes, op. 60

Latvian National Symphony Orchestra
Terje Mikkelsen, direction

Grandi comme tant d’autres compositeurs scandinaves dans l’ombre de Grieg, auquel il demanda souvent conseil, Ole Olsen (1850-1927) laisse une œuvre assez considérable, faisant la part belle à un genre inhérent à sa carrière : la musique militaire. En 1884, il fut appointé directeur de la musique de la 2éme Brigade d’Akershus, et écrivit pour l’orchestre de son régiment une noria de marches fortement matinées de thèmes populaires norvégiens. Son œuvre symphonique est moins connue que ces marches, ou encore que ses opéras qui ré exploitent savamment les recettes wagnériennes. L’étrange Symphonie en sol majeur, elle aussi envahie par la musique populaire, est le premier opus d’importance du compositeur. Il commença à l’écrire durant son séjour d’étude à Leipzig. Un adagio très bymnique s’encadre de mouvements vifs, à l’écriture souvent péremptoire qui n’est pas sans évoquer les volte-faces d’un Berwald. Comme toujours, la lecture de Terje Mikkelsen et de ses musiciens est d’une qualité exemplaire. La Suite pour cordes op. 60 montre le manque chronique d’évolution du compositeur, comme enfermé dans sa tour d’ivoire, mais la Chevauchée d’Asgard, véritable cyclone sonore, vaut d’être connue (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)