Les fameuses Sonatines de Clementi, que tout apprenti pianiste a étudiées, donnent une image assez fausse de ce compositeur, victime d’autre part des jugements acerbes que Mozart porta sur lui. Le grand talent de Lilya Zilberstein lui rend sa juste place, celle de “ père du pianoforte”, dont les sonates pour piano inspirèrent Beethoven. Lilya Zilberstein a choisi quatre pièces qui reflètent l’ensemble de son œuvre. De l’année 1787, elle a retenu le Capriccio opus 17, éblouissant de brio et de frivolité. En 1802, c’est la grande Sonate op.40, d’une stupéfiante dextérité, publiée en même temps que la Sonate op.28 de Beethoven. Puis, c’est vingt ans de silence: Clementi donne des concerts et fabrique des pianos. En 1821, à 70 ans, il publie les Monferrinas, danses piémontaises à la mode à Londres à cette époque, mais surtout son Capriccio op.47, une très belle rêverie partagée entre l’angoisse et l’espoir. - DDD 62:00/Livret allemand-anglais.