 L’année 1784 marque une sorte d’apogée dans la carrière de Mozart : pianiste fêté lors d’innombrables "académies" (22 concerts rien qu’entre le 16 Février et le 3 Avril !), compositeur reconnu, pédagogue recherché, il mène une vie trépidante à Vienne, et trouve encore le moyen de composer dans tous les genres, surtout des concertos pour piano. Ainsi naissent à côté de 6 concertos diverses œuvres de musique de chambre. Et parmi celles-ci le quintette en mi bémol majeur pour piano et vents, véritable concerto sans orchestre, œuvre expérimentale où le piano n’est accompagné que des seuls vents. Le quintette adopte exactement la découpe de plusieurs "grands" concertos (3 mouvements avec introduction lente), l’importance des instruments à vents dément toute notion de "piano accompagné", le mouvement lent possède ce caractère éminemment vocal qui est la marque de fabrique de Mozart. cette œuvre magistrale inaugure la série des concertos ultérieurs, où l’importance des vents deviendra prépondérante. Parmi ces concertos, le 21ème, le célèbre thème "Elvira Madigan", apparaît ici dans une transcription en quintette particulièrement convaincante, réalisée par le hautboïste de l’ensemble. La qualité quasi-opératique de cette mélodie magique set encore rehaussée dans cette version. Beethoven connaissait et admirait fortement le quintette de Mozart, brillante œuvre de concert, au point d’avoir réalisé une sorte de copié-collé (même tonalité, même distribution, même découpe en 3 mouvements, tempi quasi-identiques…), mais où sa personnalité plus extravertie et d’une assurance quasi-insolente imprime à l’œuvre un côté éclaboussant, solaire et insouciant, que rendent là aussi à merveille les interprètes hors pair de cet enregistrement exceptionnel. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)  The Staatskapelle Dresden unquestionably belongs to the international elite of orchestras, so when the outstanding wind soloists of this vaunted orchestra, together with the Munichbased pianist Margarita Höhenrieder perform two special works from the Viennese classical repertoire by Mozart and Beethoven, the results promise to be extraordinary. And that is precisely what happens : Mozart's Quintet for oboe, clarinet, horn, bassoon and piano in E flat major, K. 452, and the Quintet in E flat major, Op. 16 by Beethoven seldom have sounded as fresh and rousing as they do in this unique formation. As a very special encore, oboist Bernd Schober has edited the beloved Andante from Mozart's Piano Concerto No. 21 for wind quintet and piano. Together, these six musicians have succeeded in producing a musical homes-run with this recording, with hopefully others soon to follow.
|