 Célèbre violoniste virtuose russe (né en Ukraine) de la première moitié du vingtième siècle, mais éclipsé à l'époque des grands enregistrements par les géants que furent Jasha Heifetz ou David Oistrakh, Mischa Elman (1891-1967) a laissé de nombreux enregistrements chez RCA Victor, Pathé, Decca... Dans ce disque on trouvera une douzaine d'enregistrements de chez RCA (qui s'appelait à l'époque la Victor Recording Compagny), datant de 1951, et représentatifs à la fois d'une époque et du jeu particulier de Elman. Si ses interprétations de Tchaikovski et surtout de Wieniawski, déjà parues chez le même label, traversent sans trop de difficultés les épreuves du temps, le concerto de Mozart est plus surprenant — ah non, décidément, on ne joue plus du tout Mozart comme cela. Suit le 24e caprice de Paganini — qui surprendra encore plus, et on pourra, au choix, le détester ou s'en enthousiasmer. C'est une relecture, un rien grandiloquente, assez bavarde (un arrangement d'Elman lui même), mais finalement assez convaincante si on le prend du côté bon enfant. Quelques miniatures un brin maniérées de Beethoven, Cui ou Gossec suivent ainsi que — reflet de cette époque où de nombreux disques proposaient la combinaison Chanteur + violon, quatre airs, dont une Barcarolle avec la mezzo Risë Stevens, la deuxième voix du duo étant tenue par le violon : une vraie curiosité ! (Walter Appel)  Mischa Elman was born in the Ukraine in 1891 and was a pupil of the legendary Leopold Auer in St Petersburg. Along with Heifetz and Milstein, Elman is regarded as one of the giants of violin playing in the 20th century. According to Joseph Szigeti, Elman embodied ‘a playing of a fire, an elegance, a rhythmic incisiveness which I had never even imagined’. The two major works on this CD show off different facets of Elman’s playing from the early 1950s. Mozart’s Violin Sonata in B-flat, K.454, reveals the violinist’s luscious approach to the Classical repertoire, and Paganini’s renowned Caprice No.24 displays his brilliance as a violin virtuoso. The CD also includes a selection of short encores that capture Elman’s inimitable style and unique charm, and ends with four beloved songs in which Elman plays violin obligato accompaniment to the American tenor Jan Peerce and mezzo-soprano Risë Stevens.
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