 La Messe de Bordeaux est l'une des messes en plain-chant les plus utilisées (comme La Royale de Dumont) et appréciées des chantres du XVIIIème siècle. Nous l'avons enregistrée dans une version inédite à 4 voix au cours du mois d'avril 2007 en la Cathédrale Sainte-Marie de Saint-Bertrand de Comminges : c'est une première mondiale, et ceci constitue une pierre importante au patrimoine musical et discographique français. Retrouvée par Jean-Patrice Brosse, des recherches approfondies ont été entreprises notamment par J.C. Candau et Cécile Davy-Rigaux pour la restituer dans son contexte liturgique. Vox Cantoris a choisi la fête de la Nativité de la Vierge (8 septembre), la cathédrale de Saint-Bertrand lui étant dédiée. L'orgue y a une place privilégiée puisqu'il intervient dans ce programme avec des pièces de Claude Balbastre (1724-1799) (dont certaines aussi en première mondiale), jouées par Jean-Patrice Brosse, directeur artistique du Festival du Comminges. Un autre instrument, moins connu du grand public, présent dans cette "reconstitution" est le serpent (joué par Mihcel Nègre). Cet instrument grave, de la famille des cornets, était le seul habilité à accompagner le plain-chant.  La Messe de Bordeaux appartient à la catégorie particulière des messes dites « en plain-chant musical ». C’est en effet sous cette appellation ? qui semble avoir peu à peu primé sur d’autres ? qu’ont été désignées, durant la seconde moitié du XVIIe siècle, de nouvelles compositions de l’Ordinaire de la messe, dont la tradition antérieure en France reste encore à étudier. Les plus marquantes furent les célèbres « messes royales » du compositeur et maître de la Chapelle royale sous Louis XIV, Henry Du Mont, parues pour la première fois en 1669. - Le public auquel elles étaient destinées étaient les petites communautés religieuses, masculines ou féminines. Ces couvents, qui ne pouvaient s’offrir les services de musiciens, parvenaient à solenniser les cérémonies des grandes fêtes au moyen de ces plains-chants qui par certaines caractéristiques rejoignaient la musique et contrastaient de ce fait avec le plain-chant ordinaire. Parmi ces caractéristiques « musicales » aux oreilles des contemporains, il faut sans doute mentionner en premier lieu une « rythmique » fondée sur la prosodie latine, représentée généralement au moyen de deux ou trois valeurs de notes (carrées avec ou sans hampe et losangées), là où le plain-chant se chantait alors en valeurs égales ou quasi égales. Enregistré en 2007à Saint-Bertrand - DDD / Livret Anglais - Français

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