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Mahler : Das Lied Von Der Erde. Ludwig, Kmentt, Kleiber.
Diapason de mars 2015
Critique de Ivan A. Alexandre
Page n° 117
Format : 1 CD
Durée totale : 00:58:40

Enregistrement : 07/06/1967
Lieu : Vienne
Pays : Autriche
Prise de son : Live

Label : Wiener Symphoniker
Référence : WS007
EAN : 4260313960071

Année d'édition : 2014
Date de sortie : 11/02/2015

Genre : Classique
Gustav Mahler (1860-1911)
Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre)

Christa Ludwig, mezzo-soprano
Waldemar Kmentt, ténor
Wiener Symphoniker
Carlos Kleiber, direction

Le 21 janvier dernier, Waldemar Kmentt s’éteignait dans sa quatre-vingt-troisième année. Un Mozartien dans sa jeunesse, ses Belmonte, Tamino, Don Ottavio, Ferrando, Idamante et Idoménée en allemand ou en italien selon les usages de l’époque, sont restés célèbres. Puis la voix prenant du corps, L’empereur de la Frau, Bacchus s’ajoutèrent, mais il aura surtout marqué le Walther des Meistersinger à jamais. En novembre 2005 il campait encore à l’Opéra de Vienne dans Ariadne auf Naxos un Haushofmeister ironique à souhait. Pur Hasard du calendrier des publications discographiques, le voici dans un de ses emplois de concert favori, celui du ténor de Das Lied von der Erde. Evidemment cette édition parue en 2014 n’entendait pas lui rendre hommage : l’affiche prestigieuse de ce concert donné le 7 juin 1967 au Konzerthaus de Vienne se vendait alors sur le nom de Christa Ludwig, ses éditions CD pirates successives sur celui de Carlos Kleiber, dont c’est le seul témoignage mahlérien. Le document est évidemment précieux à plus d’un titre, même pour Kmentt, plus fou encore dans les deux lied d’ivresse que lors de sa gravure en concert avec Kubelik et le Wiener Philharmoniker, soirée mémorable où Hilde Rössel-Majdan se mesurait à une œuvre qu’elle voulut toujours conquérir malgré la nature de sa voix. Et Christa Ludwig ? Au sommet de sa voix, avec déjà ces aigus dorés qui l’attirent vers une autre tessiture qu’elle ne voudra jamais admettre comme sa vraie nature vocale, elle tourne le dos au contralto assombri, pour ne pas écrire alourdi, qu’elle avait accordé à la direction hiératique d’Otto Klemperer en juillet de l’année précédente. Rayonnante même dans le renoncement, elle se fond dans le geste fluide de Carlos Kleiber qui allège tout, dirige les ponctuations et les phrases alla breve, fait éclater la poésie d’une façon presque naturaliste – écoutez comment jailli le concert d’oiseaux de la petite harmonie à la fin de la première partie de l’Abschied ! Sans pathos, dans une lumière mozartienne, Carlos Kleiber nous fait pleurer tout ces Mahler qu’il nous a refusés. En effleurant l’un de ses derniers chefs-d’œuvre comment ne s’est-il pas aperçu des affinités électives qui le reliaient à cette musique? Mystère que cette gravure volée au concert et enfin rendue dans les splendeurs de la bande originale, ne résout en rien, et qui vous questionnera (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Carlos Kleiber ne dirigea la musique de Gustav Mahler qu'une seule fois dans sa carrière, à trente sept ans à l'occasion d'un concert au Konzerthaus de Vienne le 7 juin 1967. Cette interprétation du Chant de la Terre est donc l'unique déposition malhérienne de Kleiber fils. Fort de cette seule expérience et sans préparation suffisante, étranger à l'orchestre et à l'acoustique de la salle, le chef autrichien n'intégre pas durant cet unique concert, cette mesure du temps spécifique à l'univers malhérien qui participe à la décantation naturelle de cette musique. D'où l'impression de perte d'unicité et de contrastes outrés. Par contre, sa connaissance de Wagner (il a étudié Tristan) du Rosenkavalier de Richard Strauss et de Verdi qu'il dirige communément, l'amène à une vision opératique de l'œuvre. Il sait écouter ses chanteurs et il y puise une force d'empathie qui impulse l'orchestre et charrie les différents mouvement d'un élan puissant, toscaninien. Dopé par le viril Waldemar Kmentt, Kleiber assume le caractère emporté du Trinklied d'ouverture et du Von der Jugend (Kmentt manifique d'exaltation). Sublime Christa Ludwig dans le Der Einsame in Herst (Telle qu'en elle-même dans la version Wunderlich – Klemperer quelques années auparavant). Lorsque l'œuvre atteint son acmé, l'Abscheid est lent, somnambulique voire hypnotique (préfiguration d'Isolde ?) et le timbre chaud de Ludwig semble émerger difficilement du sommeil. Adieu étiré et sans fin qui se clôt à l'improviste par les applaudissements gourds du direct. Vision atypique donc mais témoignage absolu. (Jérôme Angouillant)

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