 Faire entrer la tragédie lyrique à l'église, il fallait oser. Chanter les tourmens amoureux avec un orgue, c'est s'exposer à un monologue... Et pourtant, c'est le pari de ce disque où l'instrument est tour à tour soutien, confident, frère, ennemi ou absent... Un choix judicieux d'airs d'opéras, chantés par une soprano experte Françoise Masset, à qui l'orgue répond sous les doigts de celui qui a fait les trancriptions : Michel Alabau. N'hésitez plus à passer de bons moments en leur compagnie ! "À la fois accompagnateur et orchestre, l’orgue incarne aussi certains personnages des opéras lulliste et purcellien, donnant la réplique à Françoise Masset dans des transcriptions de l’excellent Michel Alabau, coutumier du genre. Le timbre clair, racé, si particulier de la soprano, qui sait l’adapter avec intelligence et bonheur à tous les répertoires, fait merveille. Les attaques sont franches, presque tranchantes, dans le style, inimitables. Quant à Michel Alabau, quelle palette ! Son orgue est tour à tour éclatant, nocturne, amoureux, funèbre, sorcier, bucolique, implorant, triomphant. Au temple aussi, l’ombre d’Ardan donne le frisson. Un CD hors du commun qui nous permet d’adorer, une fois de plus, la nudité de la voix de Françoise Masset. Ha ! l’amour, toujours l’amour… Thierry Adhumeau -Contre Bombarde 21 —
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