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Lisztomagia. Œuvres de Liszt. Fischer.
Format : 1 CD Digipack
Durée totale : 01:01:35
Prise de son : Stereo

Label : Genuin
Référence : GEN89147
EAN : 4260036251470
Code Prix : DM019A

Année d'édition : 2009
Date de sortie : 07/09/2009

Genre : Classique
Franz SCHUBERT/Franz Liszt (1811-1886)
Liebesbotschaft

Robert SCHUMANN/Franz Liszt (1811-1886)
Liebeslied "Widmung"

Franz Liszt (1811-1886)
Ballade n° 1 en ré bémol majeur
Ballade n° 2 en si mineur
Rhapsodie Espagnole
Valse Impromptu
Mephisto Waltz n° 1

Caroline Fischer, piano

Fort des enseignements tirés de la déferlante «Chopin 2010» et avant d’être rassasié par un trop-plein de publications – à un an du bicentenaire de la naissance de Franz Liszt (1811-1886) –, on prête une oreille attentive aux récitals lisztiens composés par deux jeunes pianistes: l’Allemande Caroline Fischer (née en 1984) et le Luxembourgeois Jean Muller (né en 1979).

Remarqué dans ces colonnes pour un disque singulier consacré à Stéphane Blet, Jean Muller apporte une troisième pierre au jardin du jeune label Fondamenta. Signant la notice – brève mais soignée – de l’album, il y décrit notamment le Rêve d’amour qui ouvre le programme, soulignant à juste titre que sa «très grande popularité [en] fait parfois oublier les qualités intrinsèques: la richesse de l’invention mélodique et harmonique, la noblesse du ton et, malgré l’exaltation, la pudeur du sentiment». On ne saurait mieux dire les qualités qui s’appliquent à sa propre interprétation. Dans ce Rêve d’amour comme dans les «Harmonies du soir» ou les paraphrases d’opéras, Jean Muller sait mettre son sens de l’articulation au service de l’éloquence du discours musical, alliant le feu de la passion à la douceur de la jeunesse, ne sacrifiant jamais la sensibilité du doigté à la fulgurance de la frappe. Certes, un toucher plus profond donnerait à Nuages gris davantage d’arrière-plans, de même que le «Sonnet de Pétrarque» souffre d’une lecture légèrement terre-à-terre. Mais si l’on n’attend pas d’un interprète trentenaire qu’il se fasse l’égal d’un Lazar Berman, d’un Jorge Bolet ou d’un Krystian Zimerman dans ces œuvres, on souhaite ardemment suivre le parcours et la maturation pianistiques de Jean Muller dans l’univers lisztien.

La comparaison est rude pour Caroline Fischer. On ne peut nier d’évidentes qualités: une belle sonorité (dans les transcriptions de lieder de Schubert et Schumann notamment), un toucher délicat et fruité (Rhapsodie espagnole), une technique accomplie (Mephisto-Waltz). Mais si le jeu ne manque nullement de couleurs, la personnalité paraît faire cruellement défaut dans ce disque «passe-partout», où tout est joué de façon uniforme et scolaire. L’interprète peine à habiter les soupirs et les points d’orgue, à donner une âme aux accords ou aux arpèges... à l’image du naufrage d’une Seconde ballade où l’absence de vision contraint la jeune artiste à se réfugier dans des fortissimos sans impact, des pianissimos décoratifs, des silences sans échos. La critique est dure, mais enregistrer Liszt, c’est s’exposer à la comparaison – un exercice où l’absence de vision se fait cruellement remarquer. Même dans la rarissime Première ballade – emprisonnée dans un désert discographique qui ouvrait un boulevard à Caroline Fischer –, cette dernière préfère jouer sagement et nonchalamment ces notes qui ne demandaient qu’à s’enflammer (comme s’y employait, par exemple, Sergio Fiorentino en son temps). De la part d’une artiste qui se revendique, dans une notice évoquant ses études à l’académie Hanns Eisler de Berlin et à l’université de Mannheim, d’une lignée de pianistes descendant directement du maître (Caroline Fischer… élève de Paul Dan et Georg Sava… eux-mêmes élèves de Georg Halmos… lui-même élève d’Emil von Sauer… qui étudia avec Liszt), il y a de quoi être déçu.

Lorsque vous appuyez sur la touche « play » et que vous assistez à la naissance d’un sourire sur le visage de quelqu’un, qui commence alors à se détendre … c’est presque de la magie, non ? Peut-être est-il en train d’écouter le nouveau CD de chez Genuin avec Caroline Fischer, qualifiée de pianiste « d’exception » et de « lionne des touches »? Peut-être est-ce l’effet que produit la musique de Liszt sur l’humeur d’un mélomane ? La jeune femme remet à l’ordre du jour la vieille question concernant les dons magiques du titan du piano. En tout cas, la magie de la Méphisto-Valse ou des deux ballades opère et ensorcelle l’auditeur devant ses baffles… un cas de Lisztomagie !

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