Luigi Nono (1924-1990)
Omaggio a Emilio Vedova, pour bande magnétique
La fabbrica illuminata, pour voix de femme et bande magnétique
A floresta é jovem e cheja de vida, pour trois récitants, soprano, clarinette, plaque de cuivre et bande magnétique

Luciano Berio (1925-2003)
Altra voce, pour flûte alto, mezzo-soprano et live electronics

Gottfried Michael Koenig (1926-)
Klangfiguren II, pour bande magnétique
Terminus X, pour bande magnétique

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
Kontatke, pour sons électroniques, piano et percussions

Sarah Maria Sun, soprano
Liliana Poli, voix
Kadigia Bove, voix
Elena Vicini, voix
Berto Troni, voix
William O. Smith, clarinette
Monica Bacelli, mezzo-soprano
Michele Marasco, flûte alto
Francesco Giomi, live electronics
Damiano Meacci, live electronics
Kilian Schwoon, live electronics
Johannes Hermann, piano
Lucia Carro Veiga, percussion
Kees Tazelaar, diffusion
Carlos Hidalgo, diffusion
German Toro Pérez, diffusion, direction artistique
Florian Bogner, enregistrement, mixage, mastering
Leandro Gianini, enregistrement

C’est à l’Institute for Computer Music and Sound Technology de Zurich - qui rassemble science (mathématique, ingénierie, psychoacoustique…) et art (génératif, média, composition, musicologie…) - qu’est née l’idée d’étudier les aspects pratiques de la performance des œuvres électroacoustiques majeures du 20ème siècle et d’en faire la base d’une nouvelle interprétation en son 5.1 surround, gravée sur SACD. Le premier volume s’intéressait à Edgard Varèse, Bruno Maderna, Helmut Lachenmann ou Brian Ferneyhough. Le deuxième vient en complément et fait une belle place, entre autres, à Luigi Nono (1924-1990) ou Gottfried Michael Koenig (1926-) – et à leurs camps de base, le Studio di Fonologia della RAI di Milano et le Studio für elektronische Musik de la WDR à Cologne. Les questions techniques, de spatialisation, de projection du son, de texture, d’environnement sonique, d’amplification, de format… sont à l’avant-plan, mais toujours au service de la composition – les notations du compositeur sont complétées par les archives ou la mémoire des intervenants de l’époque. Outre le dialogue confrontant entre la soprano (Sarah Maria Sun) et la bande magnétique (les voix et bruits de l’usine et de la ville) de La Fabbrica Illuminata (1966, Nono), l’envoûtant Altra Voce (1999, premier enregistrement) de Luciano Berio (1925-2003), ce double disque documente, via les deux compositions de Koenig, les première et deuxième phases de la musique électronique au studio de la WDR : Klangfiguren II (1955-6) et ses formes spatiales et processuelles, scrupuleusement notées sur papier millimétré, suivi une décennie plus tard de Terminus X (1967), dont le mode de production abandonne le montage au profit d’une automatisation du processus. (Bernard Vincken)

The idea of exploring important 20th century electro-acoustic compositions within their historically informed performance practices, and using this as the basis for the production of a new interpretation in 5.1 surround sound, has created quite a stir. It originated at the Institute for Computer Music and Sound Technology (ICST) at the Zurich University of the Arts, and found its expression in the double SACD Les Espaces E´lectroacoustiques I. — This album now brings us further milestones of electro-acoustic music in appropriate and informed renditions: from Luigi Nono’s first studio work, through the production of serial electronic sounds which Gottfried Michael Koenig carried out in the WDR studio in Cologne as early as 1955, to Karlheinz Stockhausen’s piece Contacts, an early example of successful dialogue between instruments and electronics, as well as Luciano Berio’s Altra Voce, a kind of echo of the “azione musicale” Cronaca del Luogo?, which premiered at the Salzburg Festival in 1999.