Francisco Soto de Langa (1534-1619)
"Nell’apparir del Sempiterno Sole", Rome, Mutij 1599

Orazio Michi dell’Arpa (?1594-1641)
"Ninna Nanna al Bambino Giesù, napoletana", Rome, Biblioteca Casanetense, MS. 2490

Józef Zeidler (1744-1806)
"Pastorella", Archiwum Archidiecezjalne et Gnieznie

Fabio Sebastiano Santoro (1669-1729)
"Ave Maria doce me cantare", Scola di Canto Fermo, Napoli, De Bonis 1715

Michael Praetorius (1571-1621)
"Le Canarie", Terpsichore, Wolfenbüttel, 1612

Anonymes (Rome, 1589)
"Anime affaticate et sitibonde"
"Signor Ti benedico"
"Io vorrei mutar vita"
"Maestro, et Discepolo"
"Amor senza misura"
"Giù per la mala via"

Anonymes (Rome, 1591)
"Qual fin fa, eco spiritual"
"O dolcezza de gl’ Angioli e di Santi"

Anonymes (Rome, XVIIe siècle)
"Simphonia à tre", Codices Altaempsiani, Collectio Minor, Rome

Anonymes (Rome, XVIIIe siècle)
"Vanità di vanità", Canzona, Poesia di Roma, Biblioteca della Congregazione dell’Oratorio

Capella Del Sacro Monte

Chants populaires à caractère religieux mais interprétés surtout par des laïcs hors du culte, les laudes ont surtout été pratiquées du 13ème au 16ème siècle dans la sphère d’influence de l’ordre franciscain. Si la jaquette mentionne quelques noms (l’italien Soto de Langa, le polonais Zeidler, et 2 minutes de Michael Praetorius), c’est surtout avec des œuvres anonymes et tardives que l’on fait connaissance ici. Structure simplissime, instrumentarium chargé, caractère uniformément exultant rendu avec beaucoup d’enthousiasme : on est très loin des versions polyphoniques et minérales qu’on peut entendre a cappella en Corse par exemple. A l’écoute des premières plages, on se demande même si un accompagnement plus dépouillé, encore plus populaire (au choix une vielle à roue, un violon ou une guitare solo) n’aurait pas été plus en situation étant donné le caractère très homophonique des compositions. Au fil de ces 40 minutes, on découvre des curiosités comme la Pastorella de Zeidler dont on doute qu’elle arrive à faire dormir quelque bébé que ce soit malgré ses paroles, ou les tournures baroques du très tardif « Vanita’ di vanita’ ». Mais à moins de lire le polonais l’auditeur ne sera éclairé ni sur les choix interprétatifs, ni sur les textes chantés. Un disque un peu anecdotique, pour auditeurs curieux. (Olivier Eterradossi)