Eugène Ysaÿe (1858-1931)
Sonate pour violon seul n° 2 en la mineur, op. 27 (arr. pour guitare de J. Khalil)

Gaspar Cassadó (1897-1966)
Extraits de "Suite para Violoncello solo"

Dusan Bogdanovic (1955-)
Six miniatures balkaniques

Malcolm Arnold (1921-2006)
Fantaisie pour guitare, op. 107

Jonas Khalil (1983-)
Rhapsody of the House of Usher, hommage à Philip Glass

Jonas Khalil, guitare

La guitare classique se prête volontiers aux arrangements. Le jeune guitariste allemand Jonas Khalil ne s’est pas fait prier puisque les pièces qui ouvrent ce programme ont été arrangées par ses soins. Dans les deux cas, il s’agit d’extraits de morceaux originellement écrits pour cordes seules par des compositeurs qui étaient également des maîtres de leur instrument : le violon pour la Sonate n° 2 d’Eugène Ysaÿe, le violoncelle pour la Suite de Gaspar Cassado. L’habileté de l’interprète à faire résonner les six cordes de sa guitare démontre qu’il ne s’agit point d’une trahison. Les "Six Miniatures des Balkans" du guitariste serbe Dusan Bogdanovic puisent clairement leur inspiration dans la musique populaire, en un registre qui reflète cependant les douloureuses épreuves qu’a traversées sa patrie. Rien de tel chez Malcolm Arnold : sa Fantaisie pour guitare, dédiée à son ami Julian Bream, est toute de virtuosité et de brio. Pour ses débuts au disque, Jonas Khalil a choisi de compléter ce beau programme de musique du 20ème siècle par l‘une de ses compositions écrite en hommage à Phil Glass. Voici des débuts bien prometteurs ! (Yves Kerbiriou)

The program order of this debut CD was chosen intentionally, which would seem to suggest that the young musician has been engaged on a path “per aspera ad astra,” from darker realms to brighter pastures. For after the lightless Bogdanovic steeped in minor tonalities, Arnold’s Fantasy movements already include pure major chords, and even more of them can be found in Khalil’s own Hommage to Philip Glass, where minor and major thirds steadily alternate with one another, even continuing to resonate in silence after the piece is over. Thus major prevails over minor, something that is certainly welcome in our increasingly dark times…