 On manque singulièrement d'informations sur la carrière et l'œuvre de J. Stiastny, qui fut pourtant considéré comme l'un des fondateurs de l'école tchèque de violoncelle. Formé par son père, il joua dans un orchestre de théâtre à Prague, puis passa probablement une vingtaine d'années en Allemagne (Francfort, Mannheim, Nuremberg), avant d'aller à Londres, où le compositeur tchèque Krov, qu'il rencontra parla de lui, de façon bien exagérée, comme d'un « Beethoven du violoncelle ». On lui attribue environ 11 opus pour l’instrument (duos, variations, sonates, divertimentos, concertinos et un grand trio), mais certaines de ces œuvres ont peut-être été composées par son frère. Les duos concertants enregistrés ici sont à la fois quelque peu brouillons dans leur architecture. Ce qui ne les empêche pas d'être répétitifs et redondants dans les mouvements rapides, et de s'étirer en longueur dans les mouvements lents, Les deux sonates, elles, sont assez indigentes, le second violoncelle étant réduit le plus souvent à un simple rôle d'accompagnement. La sonorité des deux instrumentistes est disgracieuse, voire laide, elle écorche parfois les oreilles. Ça manque de justesse, de rondeur, c'est quelquefois très lourd, ou bien aussi agaçant qu'un vol de mouches. (Bertrand Abraham)  Little is known about the cellist and composer Johann Stiastny, and what is known contradicts each other in the sources. František Jan Št’astný, also known as Jean Stiasny or, indeed, Johann Stiastny, was probably born in Prague around 1764; the date and place of his death are unknown. Already in the 1920s, Wasiliewski called his music “of such a nature that they may be counted among the better products of the older cello literature, just as they contain effects quite new for that time”. Alexander Hülshoff and Martin Rummel, two celebrated cellists of our time, present premiere recordings of the first instalment of Stiastny’s music for two violoncellos. It is obvious that this release marks a milestone in the discovery of genuine duo repertoire for two violoncellos as these works have the potential to become favorites among cellists. This album is a must for cello lovers and for collectors of rare 18th century repertoire.
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