Johannes Brahms (1833-1897)
"Meine Liebe ist grün", op. 63 n° 5
"Wenn Du nur zuweilen lächelst", op. 57 n° 2
"Ach wende diesen Blick", op. 57 n° 4
"Da unten im Tale", WoO 33
"Mainacht", op. 43 n° 2
"Es träumte mir", op. 57 n° 3
"Liebestreu", op. 3 n° 1
"Treu Liebe", op. 7 n° 1
"Verzagen", op. 72 n° 4

Franz Schubert (1797-1828)
"Des Mädchens Klage", op. 58 n° 3, D 191
"Erster Verlust", op. 5 n° 4
"Du liebst mich nicht", op. 59 n° 1, D 756
"Der Zwerg", op. 22 n° 1, D 771

Jean Sibelius (1865-1957)
"Var det en dröm", op. 37 n° 4
"Säv, Sav, Susa", op. 36 n° 4

Edvard Grieg (1843-1907)
"Jeg elsker Dig", op. 37 n° 4
"Solveigs Sang", op. 23 n° 19

Rebecca Clarke (1886-1979)
"The Seal Man"
"A Dream"

Roger Quilter (1877-1953)
"Now Sleeps the Crimson Petal", op. 3 n° 2

Frank Bridge (1879-1941)
"Com to Me in My Dreams", H 71

Richard Strauss (1864-1949)
"Allerseelen", op. 10 n° 2
"Seitdem Dein Aug' in meines schaute", op. 17 n° 1
"An die Nacht", op. 68 n° 1

Sarah Wegener, soprano
Götz Payer, piano

SWR propose une collection de 24 lieder et autres mélodies, collection large et plutôt éclectique, inaugurée par des œuvres de Brahms et Schubert et se concluant sur trois opus de Strauss. Le livret ne comprend aucun texte. Si le principe fédérateur est prétendument thématique, la déclaration d’intention de l’artiste ne suffit cependant pas à légitimer de façon vraiment convaincante la sélection. On appréciera au moins d’avoir l’occasion d’entendre des œuvres rares, et touchantes, comme celles de Clarke, Quilter et Bridge. De même que le jeu de piano toujours fluide et expressif de Götz Payer. Côté voix, la soprano manque tout de même d’intériorité pour un programme, à en croire le titre de l’album, voulant illustrer la « profondeur » : la voix se projette certainement plus vers l’extérieur (cf "Chanson de Solveig" de Grieg) que dans la profondeur, ce que la prise de son semble encore accentuer. Une approche plus humble et plus homogène quant au choix des titres, notamment en privilégiant le répertoire de langue anglaise que l’interprète est fondée à mieux faire connaitre, aurait davantage convaincu à propos de la pérennité de l’art du lied à laquelle se réfère le livret. (Alain Monnier)