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Format : 1 CD Total Time : 00:53:54
Recording : 26-28/10/2021 Location : Ciezkowice Country : Pologne Sound : Stereo
Label : DUX Catalog No. : DUX1810 EAN : 5902547018102 Price Code : DM019A
Publishing Year : 2022 Release Date : 15/06/2022
Genre : Classical
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Ignacy Jan Paderewski (1860-1941) Trois Pièces pour voix et piano, op. 7 Trois Pièces pour voix et piano, op. 18 Douze Pièces pour voix et piano, op. 22
Ewa Biegas, soprano Aleksandra Blanik, soprano Natalia Plonka, mezzo-soprano Natalia Skrycka, mezzo-soprano Ewa Tracz, soprano Maciej Bartczak, baryton Jakub Borgiel, baryton Stanislaw Napierala, ténor Artur Plinta, contreténor Jakub Schmidt, basse Pawel Sobierajski, ténor Adam Szerszen, baryton Mirella Malorny, piano Grzegorz Biegas, piano
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 Au disque, les œuvres pour voix et piano de Ignacy Jan Paderewski se comptent sur les doigts d'une main de manchot. On croit deviner que le programme de cet album (dont la notice est hélas exclusivement rédigée en polonais) est constitué de trois recueils de lieder dont l'op. 22 consacré à des poèmes de Catulle Mendès. Pas moins de douze chanteurs et deux pianistes pour interpréter ce florilège de mélodies. Si le parcours de chacun est évoqué longuement dans cette même notice nulle trace des poèmes hélas. Les trois pièces op. 7 composées entre 1882 et 1885 d'après des poèmes d'Adam Asnyk montrent une belle qualité d'écriture. L'élégance de l'accompagnement et la subtilité des nuances rappellent le lyrisme et la grâce des mélodies de Tchaïkovski, magnifiés ici par les voix de sopranos. Nostalgie et mélancolie caractérisent l'op. 18 d'après Mickiewicz chanté ici par une basse sépulcrale et un baryton (Et non un contre-ténor comme l'indique le dos de couverture). On retrouve le timbre juvénile et troublant de ce même contre-ténor dans le premier lied de l'op. 22, "Dans la forêt". Les voix sont belles mais diction et articulation font défaut chez la plupart des interprètes (Les consonnes sont souvent avalées). Heureusement la partie de piano, remarquable, ajoute de la patine et des couleurs aux douze mélodies. Mention spéciale à la soprano Aleksandra Blanik ("Naguère") et au ténor Adam Szerszen ("Elle marche d'un pas distrait") qui évoquent irrésistiblement les voix du passé (Elly Ameling et Gérard Sousay). Un bien joli disque! (Jérôme Angouillant)  Nous pouvons regretter que Ignacy Jan Paderewski (1860-1941) ait laissé si peu d’œuvres à son catalogue, 25 environ de 1881 à 1910, tant son écriture est remarquable. Chaînon agrégeant les traditions musicales latines, slaves et germaniques, immense pianiste à la carrière fulgurante, le polonais délaisse la musique poursuivant un destin politique et diplomatique de tout premier rang pour son jeune pays, la Pologne, à partir de la première moitié du XXème siècle. Alors, à quelques quatre mélodies près, nous aurions pu entendre l’intégrale des œuvres vocales de Paderewski par le collectif de chanteurs polonais que propose le Label Dux. Déplorons aussi un livret musicologique inexistant, car ce disque vaut le détour tant la ferveur des chanteurs transparaît dans les poèmes d’Adam Mickiewicz de 1885 - le Théophile Gautier polonais – ou ceux du sombre Adam Asnyk de 1893. Le piano souligne le propos sans ostentation mais avec une grave justesse, signe d’un élégant pianiste-compositeur qui crée le liant, tout en atmosphères, entre les différents registres vocaux. Si la prononciation du français des 12 mélodies sur des poèmes de Catulle Mendès de 1903 est perfectible, la beauté des timbres et des lignes musicales que propose chaque interprète est particulièrement naturelle et fait de ce dernier cycle de Paderewski, comme du disque tout entier, une merveilleuse découverte. (Florestan de Marucaverde)

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