Paul Hindemith (1895-1963)
Petite sonate pour viole d'amour et piano, op. 25 n° 2
Musique de chambre pour viole d'amour et petit orchestre de chambre, op. 46 n° 1

Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644-1704)
Partita pour dux violes d'amour et basse continue

Karl Stamitz (1745-1801)
Sonate en ré majeur pour viole d'amour et basse continue

Gunter Teuffel, viola d´amore
Solistes de l'Orchestre Symphonique de la Radio de Stuttgart

“Süsse und weichheit” (“doux et tendre”). Ce sont par ces mots que le jeune Paul Hindemith décrivait la viole d’amour, un instrument qu’il découvrait alors que sa brillante carrière d’altiste était déjà sur les rails. Le compositeur allemand, qui étudiait alors en profondeur la musique ancienne, copiait des œuvres de compositeurs du passé - parmi lesquels Vivaldi, Stamitz ou Biber - pour y remplacer la partie de basse continue par ses propres réalisations. Un tel mariage avec la musique idiomatique d’un des plus grands compositeurs du XXème siècle allait contribuer pleinement au renouveau de l’instrument. Sur ce très beau disque, Gunter Teuffel (altiste solo à la radio de Stuttgart) interprète deux exemples du travail de réécriture des parties de basse et de clavecin (partita pour deux violes d’amour de Biber et sonate de Stamitz) ainsi que deux œuvres écrites par Hindemith lui même. Le talent de l’écriture, la douceur du timbre et la tendresse du phrasé sont assurément réunis ici. (Benjamin Esterni)