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Format : 4 CD Durée totale : 04:53:51
Enregistrement : 1957 Pays : Autriche
Label : Orfeo Référence : C773084 EAN : 4011790773421 Code Prix : DM046
Année d'édition : 2008 Date de sortie : 28/07/2008
Genre : Classique
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Anton Bruckner (1824-1896) Symphonie n° 8 en do mineur, WAB 108Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Symphonie n° 35 en ré majeur, K 385 Haffner Concerto pour piano n° 21 en do majeur, K 467 Symphonie n° 41 en do majeur, K 551 JupiterJohannes Brahms (1833-1897) German Réquiem Mass, op. 45Theodor Berger (1905-1992) Sinfonia Parabolica, pour orchestreGottfried von Einem (1918-1996) Concerto pour piano, op. 20Arthur Honegger (1892-1955) Symphonie n° 3 (Liturgique), H. 186
Géza Anda, piano Berliner Philharmoniker Lisa della Casa, soprano Dietrich Fischer-Dieskau, baryton Wiener Philharmoniker Wiener Singverein Herbert von Karajan, direction
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 Salzbourg venait de lui donner les clefs de son Festival, Herbert von Karajan l’envahissait immédiatement de ses projets, opéras mais aussi concerts, et à l’été 1957 y fera entendre en alternance les Wiener Philhamoniker dont il voulut toujours être le directeur musical, et les Berliner Philharmoniker, dont il l’était effectivement. Les concerts de 1957 furent en quelque sorte le laboratoire de la direction artistique qu’il allait prôner, celui du 13 aout restant le plus étonnant et sonnant comme un adieu, entièrement consacré à la musique du XXe Siècle avec les Berlinois, fait qu’il ne reproduira à l’avenir qu’avec eux et pour les seuls programmes dévolus à la Seconde école de Vienne. En création la Sinfonia parabolica de Theodor Berger, puis le Concert pour piano de Gotfried von Einem, figure tutélaire du Festival et enfin la Symphonie Liturgique d’Arthur Honegger qu’il venait d’inscrire au panthéon très sélectif de son répertoire contemporain. Le programme rappelait le temps héroïque des aventureuses programmations tentées lors de son magister à la tête des Wiener Symphoniker. Mais les autres concerts entendent assoir un répertoire intemporel qui allait se répéter durant les prochaines décennies, Karajan essayant pour la première fois sa symphonie favorite de Bruckner, la 8e, avec les Wiener Philharmoniker – on entend qu’ils s’y jaugent et presque s’y jugent – reprenant avec eux le Singverein un Requiem allemand aux lumières rasantes, aux paroles torrentueuses où Lisa Della Casa et Dietrich Fischer-Dieskau exaucent leurs chants à la hauteur de l’Ecclésiaste (et pour la première dans une luminescence du timbre fascinante). Le concert Mozart où il retrouve ses Berlinois serait-il un coup de pied à l’âne décoché aux Wiener privé de Wolfgang en quelque sorte chez eux et venant d’un chef qui avec eux avait gravé des Nozze di Figaro pour l’éternité ? Karajan voulait simplement faire entendre son Mozart, alerte, toscaninien, et il lui était bien plus aisé de le mettre au point avec son orchestre qu’avec les viennois : écoutez seulement le final de la Jupiter. Pourtant le sommet du concert reste le 21e Concerto avec Géza Anda, où l’un et l’autre font assaut d’élégance et de caractère, dialogue parfois éruptif qui invite ici tout un théâtre que le pianiste hongrois n’osait pas toujours lorsqu’il se trouvait seul avec l’orchestre. (Jean-Charles Hoffelé)

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