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Une sélection d’œuvres de musique de chambre de Henze, portées sur le côté lyrique du compositeur, incluant Ein kleines Potpourri, arrangé par Henze à partir de de sa célèbre musique de scène Boulevard Solitude, par Dissonanzen, aujourd’hui l’un des plus réputés ensembles contemporains italiens. A noter également, « Carillon, Récitatif, Masque », pour une formation très inhabituelle : mandoline, guitare et harpe !  A la fin des années 1970, l’Allemand Hans Werner Henze (1926-2012) est un des compositeurs les plus joués, chez lui et en Angleterre, et sa musique théâtrale occupe une place importante dans son répertoire, lui qui considère sa production sonore comme "gestuelle, corporelle et visuelle" – profondément ancrée dans la vie, sa dramaturgie, elle détonne à un moment où l’on privilégie l’abstraction logique. Les œuvres de ce disque, interprétées par l’Ensemble Dissonanzen, parcourent un demi-siècle de création, de la Sonatina pour flûte et piano de 1947 à "Ein kleines Potpourri" aus der oper "Boulevard Solitude“, créé en 2000 à l’occasion de l’exposition universelle d’Hanovre, à partir de son premier drame lyrique (en sept tableaux), qui lui vaut alors la reconnaissance de ses contemporains, en passant par la Sonatina aus dem Märchen für Musik "Pollicino", pour violon et piano, prise en partie à son opéra pour enfants de 1979, "Pollicino". Henze compose le sympathique triptyque Carillon, Récitatif, Masque pour la télévision de Grenade : il y accumule les images des Caraïbes, suggérées à l’imagination de l’auditeur plus à partir de l’instrumentarium (mandoline, guitare et harpe) que par des références directes à la musique de là-bas. (Bernard Vincken) Né en 1926 à Gütersloh en Westphalie et décédé à Dresde en 2012, Hans Werner Henze est une figure marquante de la musique du XXème siècle comme en témoigne ses dix symphonies ou la musique théâtrale qui jalonne toute sa carrière. Plus modeste dans sa forme mais d’une grande originalité, sa musique de chambre est loin d’être négligeable. Henze expérimente ainsi toute une série de miniatures qui, tel l’alchimiste dans son laboratoire, alimentent ses recherches sonores. Carillon, Récitatif, Masque (1974) associe avec un raffinement inouï mandoline, guitare et harpe. Son arrangement d’extraits de son opéra « Boulevard Solitude » (2000) mélange la flûte (déjà présente en 1947 dans sa Sonatine encore empreinte de néoclassicisme) aux harmonies audacieuses du vibraphone, de la harpe et du piano. Même lorsque l’instrument est soliste (le piano de la Toccata mystique de 1994 ou la guitare des Drei Tentos de 1958) le génie de l’orchestrateur est toujours perceptible (couleurs, architecture des plans sonores, traitement rythmique). L’ensemble Dissonances, un ensemble à géométrie variable spécialisé dans la musique contemporaine, nous en offre une interprétation maîtrisée et aboutie. (Guy Allio)
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Catalogue 
