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Format : 10 CD Durée totale : 10:40:00
Enregistrement : 1980-2008 Lieu : Sindelfingen/Heidelberg/Herrenberg/Stuttgart Pays : Allemagne Prise de son : Eglise/Live/Studio / Stereo
Label : Hänssler Classic Référence : HAN98008 EAN : 4010276025832 Code Prix : DM055
Année d'édition : 2013 Date de sortie : 02/12/2013
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Passion selon Saint Jean, BWV 245 Ach wie flüchtig, ach wie nichtig, BWV 26 Singet dem Herrn ein neues Lied, BWV 225 Mer hahn en neue Oberkeet, BWV 212César Franck (1822-1890) Les BéatitudesBenjamin Britten (1913-1976) War RequiemJoseph Haydn (1732-1809) Harmoniemesse, en si majeur, Hob. XXII:14Anton Bruckner (1824-1896) Te Deum, WAB 45Johannes Brahms (1833-1897) Nänie, op. 82 Schicksalied, op. 54 Vier Gesänge, op. 17Franz Schubert (1797-1828) Gesang der Geister über den Wassern, D. 714Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) Heimkehr aus der Fremde, op. 89
Michael Schade, ténor Matthias Goerne, basse Juliane Banse, soprano Ingeborg Danz, alto James Taylor, ténor Andreas Schmidt, basse Arleen Augér, soprano Doris Soffel, alto Adalbert Kraus, ténor Philippe Huttenlocher, basse Christine Schäffer, soprano Thomas Quasthoff, basse Diana Montague, mezzo-soprano Keith Lewis, ténor Gilles Cachemaille, baryton Johann Cheek, basse Cornelia Kallisch, alto Scot Weir, ténor Juan Vasle, basse Reinhard Hagen, basse Annette Dasch, soprano Christian Gerhaher, baryton Simona Saturova, soprano Daniela Sindram, alto Michael Nagy, basse Pamela Coburn, soprano Christian Elsner, ténor Franz-Josef Selig, basse Iris Vermillion, alto Carsten Süss, ténor Stefan Müller-Rupprt, basse Gächinger Kantorei Stuttgart Bach-Collegium Stuttgart Helmuth Rilling , direction
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 Ce coffret de 10 CD est l'occasion pour Friedrich Hänssler (le fondateur du label du même nom) de célébrer les 80 ans d'Helmut Rilling, fidèle parmi les fidèles depuis près de cinquante ans. Il propose une compilations d'enregistrements des années 1990 à 2000. Chaque œuvre choisie parmi les préférées de Rilling. « La musique ne doit jamais être comme un objet de musée, elle doit atteindre les gens de façon intime et les faire réfléchir » « Comprendre la musique, l'étudier en profondeur et enfin la communiquer, en étant capable de passer du texte à l'interprétation par une sorte d'empathie spécifique ». Tels sont les fondamentaux qui guident Helmut Rilling depuis la début de sa carrière d'apôtre et d'ambassadeur de la musique. Citons parmi ses réalisations, la création et l'enregistrement, en 1996, du Requiem de la Réconciliation, œuvre collective qui commémore le cinquantenaire de la seconde guerre mondiale. Helmut Rilling fonda le Gachinger Kantorei en 1954 puis le Bach Collégium et 1965. Il s'intéresse d'abord à Bach puis à la musique chorale romantique. Son intégrale des cantates de Bach (malgré des chanteurs estimables) est dénigrée à cause de ses teintes grisées et ses accompagnements improbables, néanmoins on reconnait aujourd'hui dans ses interprétations une rare cohérence de vue et une probité exemplaires. Croyance indéniable dans le sens de la musique qu'il interprète. Datant de 1996, la lecture de la Passion selon Saint Jean démontre une conviction évidente et une fraicheur rassénérante. D'excellents chanteurs toujours impliqués (Banse, Gœrne, Schade en Evangéliste quand même !), des chœurs superbes, éminemment moteurs (chœur d'entrée survitaminé, Kreuzige haletant), un orchestre véloce, serviteur zélé du chef. Ces qualités qui définissent d'emblée une cohésion d'ensemble mise au service du texte, on les retrouve dans les répertoires divers qui émaillent le coffret. Les motets de Bach (évidents), la messe de Haydn, le Te Deum de Bruckner, et les Brahms avec orchestre (Nanie, Schicksalslied) vaillamment défendus et de la même eau, limpide, d'une immédiate sincérité. Œuvre rare, le Heimker aus der Fremde du jeune Mendelssohn, composé en Angleterre pour ses parents, est interprétée (2003) avec légèreté par une julianne Banse épanouie et un Gerharer viril et enthousiaste. Le célèbre chœur des esprits de Schubert est assené avec alacrité et presque fiel. Une surprise : le War Requiem de Britten. Rilling n'évacue aucun des aspects de cette œuvre monolithique, terreur et affliction inclus. La encore, il bénéficie de solistes efficients : duo mémorable de Christian Gerharer et James Taylor. Une curiosité : les Béatitudes, reflet d'un concert de 1995, interprétée par des chanteurs peu habitués et habités par ce répertoire mais aussi preuve du talent de défricheur de Rilling qui voit dans l'œuvre de Franck une résurgence de l'oratorio mendelssohnien. Gardée pour la fin : une version magistralement enlevée de la cantate profane BWV 212 dévoilant un comique inattendu jusque là. On redécouvre aujourd'hui par ce bel hommage, la véritable dimension de ce chef discret, perfectionniste et d'un humanisme salutaire. (Jérôme Angouillant)

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