 Dans la seconde moitié du 18ème siècle, les éditeurs avaient pour habitude de faire transcrire les quatuors à cordes pour flûte et trio, une formation très en vogue à l'époque. C'est ainsi que Simrock traita les « Erdödy » de Haydn, baptisés « op.106 » pour l'occasion et dont (4 ans après un premier volume) le quatuor Modus achève l'enregistrement intégral. Le premier mouvement de rejet passé face au « sacrilège » (les disques des Tatraï ! Et pour moi – adolescent ébloui - le quatuor de Tokyo en concert), il faut écouter cette mouture pour ce qu'elle est. La flûte quasi-soliste impose un nouvel équilibre. Elle tire vers une certaine galanterie de salon ce qui apparaissait comme un chemin vers la modernité. Mais elle met aussi en évidence des détails qu'on n'avait pas forcément remarqué : le parfum italien de telle phrase, le caractère de choral de telle autre... Finalement les aspects mélodiques sont surexposés au détriment des expérimentations formelles. Si on accepte le concept on sera conquis, les interprètes étant dignes d'éloge et la prise de son, passée l'agressivité des trois accords initiaux de l'op.76/1, très agréable. (Olivier Eterradossi)  As later on in Beethoven, the String Quartet represents for Haydn, ever since his “Sun” quartets op. 20 of 1772, a moment of synthesis and experimentation at the same time. The Erdödy Quartets op. 76, composed shortly after the London Symphonies, thus appear as the summa of the composing ability of the great composer from Rohrau. However, they are still capable of surprising us, by opening unexpected pathways towards an expressive dimension typical of the great painters of the late ‘700, such as Thomas Gainsborough, whose works Haydn may have seen in London in the previous years. In this interpretation the quartets have been selected according to the Simrock edition, Bonn, around 1800, which displays on the frontispiece: Six Quatuors pour la Flute, Violon, Alto & Violoncelle, composé par J. Haydn, Oeuvre 106. When possible, the changes of octaves in the flute part have been brought back to the original register thanks to the greater extension of the modern flute.
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