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Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:17:26
Enregistrement : 02-05/05/2017 Lieu : Vich Pays : Suisse Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS1144 EAN : 5425004841445 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2023 Date de sortie : 29/11/2023
Genre : Classique
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Joseph Haydn (1732-1809) Sonate pour clavier en mi bémol majeur, Hob. XVI:49 Sonate pour clavier en do majeur, XVI:50 Sonate pour clavier en mi bémol majeur, Hob. XVI:52 Variations en fa mineur, Hob. XVII:6 "Un piccolo divertimento"
Michel Kiener, pianoforte
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 On pourrait dire sans vexer l’interprète pianiste Michel Kiener que cet album vaut essentiellement pour l’instrument qui y est joué. Il s’agit d’un pianoforte moderne fabriqué par le facteur Christopher Clarke en 1991 d’après un modèle de Johann Walter (Vienne 1790). Une sonorité inouïe rehaussée ici par une prise de son d’une précision horlogère. Des basses gutturales et des aigus clinquants. Une patine plutôt métallique que boisée. On ne sait trop ce que ça donne en termes de clavier mais l’auteur de cet enregistrement des dernières sonates de Haydn semble s’en dépatouiller non sans mal. Haydn lui-même avait une grande maîtrise du clavier et ses Sonates Hob XVI 50-52 sont très exigeantes d’un point de vue agogique. Elles demandent également un soin particulier aux différents motifs. Certains passages évoquent le style improvisé de C.P.E. Bach tandis que d’autres présentent des développements que l’on retrouvera plus tard chez Beethoven. Si l’on compare avec d’autres interprètes sur piano moderne (Bavouzet, Hamelin) ou même sur pianoforte (Bezuidenhout), le jeu de Kiener parait laborieux (Allegro de la 52) et délité (Adagio). Le pianiste s’efforçant souvent de recoller les morceaux. Le côté percussif de l’instrument y est certainement pour quelque chose. L’ensemble reste terre-à-terre et ne décolle jamais (Adagio de la 50). Où sont donc passées mélodies et cantabile, l’histoire et les affects qui sont pourtant inscrits intimement dans les partitions notamment dans les bouleversantes Variations en fa mineur au thème si mélancolique où Kiener semble à la limite du déchiffrage. La 49ème s’en sort mieux par sa nature sereine, viennoise et baroque à la fois. Au final, la découverte d’un instrument d’exception. (Jérôme Angouillant)

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