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Format : 2 CD Durée totale : 02:11:00
Enregistrement : 1991 Pays : Allemagne
Label : Hänssler Classic Référence : HAN98022 EAN : 4010276026174 Code Prix : DM025A
Année d'édition : 2013 Date de sortie : 04/11/2013
Genre : Classique
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Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Le Messie, HWV 56 (arrangement W.A. Mozart)
Donna Brown, soprano Cornelia Kallisch, soprano Roberto Sacca, ténor Alastair Miles, basse Gachinger Kantorei Stuttgart Bach-Collegium Stuttgart Helmuth Rilling, direction
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 L’arrangement d’œuvres musicales préexistantes est une constante des XVII et XVIII siècles, souvent par les compositeurs de ces œuvres eux-mêmes, ou par des musiciens ultérieurs, dans un souci d’adaptation aux forces disponibles pour l’exécution, mais surtout de « mise au goût du jour ». C’est ainsi que Mozart réalisa à partir de la fin des années 1780 plusieurs arrangements d’œuvres de Haendel, commanditées par le Baron van Swieten, riche aristocrate viennois, compositeur amateur et fervent défenseur des grands baroques (Bach et Haendel notamment), dont il fit découvrir maint chef d’œuvre à un Mozart enthousiasmé, parmi les trésors que recelait sa bibliothèque musicale personnelle. Van Swieten avait fondé une société musicale privée composée de membres de la haute noblesse viennoise, qui se réunissait les dimanches lors de séances musicales dédiées à l’exécution d’œuvres chorales sacrées anciennes et nouvelles auxquelles participait Mozart, d’où la commande d’arrangements à ce dernier. Le travail de Mozart, qui concerne un grand nombre d’œuvres d’Haendel consistant à élaguer des œuvres souvent jugées trop longues (les concerts ne devant pas excéder deux heures), à enrichir comme ici une instrumentation estimée trop pauvre et monotone, les instruments à vent (clarinettes, flutes, cors, hautbois, trombones…) étant mis en relief dans l’adaptation, dans un souci d’évocation de la Nature conforme à l’esprit des Lumières de cette fin du XVIIIème siècle. Mozart n’ayant eu accès qu’à une version fragmentaire de l’œuvre originelle, certains passages connus ne figurent pas dans sa version, et il effectua également quelques coupures. Ce chef d’œuvre du haut baroque présenté dans un habit retaillé selon les impératifs classiques constitue ainsi une sorte d’instantané du goût aristocratique viennois de ce siècle finissant, auquel des interprètes enthousiastes et un chef particulièrement à l’aise confèrent le caractère d’un document tout-à-fait prenant. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

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