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Format : 1 CD Durée totale : 01:01:14
Enregistrement : 11/07/2007 Lieu : Montréal Pays : Canada Prise de son : Studio / Stereo
Label : XXI-21 Productions Référence : XXI1604 EAN : 0722056160421
Année d'édition : 2010 Date de sortie : 30/08/2010
Genre : Classique
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Edvard Grieg (1843-1907) Sonate en mi mineur, op. 7 Six pièces lyriques, op. 54 Suite Holberg, op. 40 (version originale pour piano)
Derek Yaple-Schobert, piano
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 1865. Un jeune compositeur norvégien formé au Conservatoire de Leipzig mais déjà bien investi dans la recherche et l’affirmation d’une identité nationale, se confronte pour la première fois au genre exigeant de la sonate. Ce sera la dernière. Le fruit de cet unique effort partage avec l’une des deux œuvres achevées de Tchaïkovski, composée la même année (op.80, publication posthume), le mauvais sort d’être assez peu enregistrée. Faut-il en chercher la raison dans la place marginale qu'elles occupent dans l'Oeuvre pour piano des deux musiciens, qui trahirait d’une manière trop explicite l'incompatibilité du langage propre aux miniaturistes avec les contraintes formelles du genre ? Dans le cas de Grieg, une réponse éloquente semble être donnée par la nature essentiellement mélodique et souvent rhapsodique de l’ouvrage ainsi que par la parution deux ans plus tard du premier cahier de Pièces Lyriques, œuvres courtes, évocatrices, au seuil de l’impressionnisme, inaugurant un des plus vastes corpus de la littérature pour piano. Sans nul doute très heureux de retrouver les terres plus fertiles de l’inspiration nationale à l’œuvre dans les pièces de la maturité (1884 et 1891), Derek Yaple-Schobert, tantôt lumière vive d’un feu follet, tantôt présence irrationnelle d’un elfe, avec une respiration qui n’appartient qu’à lui, parvient à chasser les réflexes de l’habitude et la dimension linéaire, dans un contrepoint de rythmes et de sonorités reconstruisant le discours, déplaçant les accents en faveur de l’aventure harmonique et de l’expressivité de chaque instant. / Contrastes et couleurs marchent main dans la main et la variété des registres épouse la multitude des formes du rêve culminant dans le mystère pré-debussyste de la dernière pièce de l’op.54, « Sonnerie de cloches », qui naît et demeure par la grâce d’une profonde acuité poétique du son. / « Au temps de Holberg », célèbre suite pour orchestre à cordes commémorant le bicentenaire de la naissance du poète danois Ludwig Holberg, exact contemporain de Bach, fut à l’origine écrit pour piano. Le suédois Daniel Propper nous l’avait déjà rappelé dans un enregistrement remarquable. Le jeu dense et intériorisé de son nouvel interprète favorise la vision d’un hommage nostalgique gravé dans un marbre très « Grand Siècle ». (Pascal Edeline)

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